R Edwards a reçu le prix pour ses travaux sur la fertilisation in vitro de l'embryon. Les médecins catholiques s'en offusquent. Je considère qu'ils mélangent deux registres, celui de la science et celui de la religion, de la vie privée de chacun d'entre nous dans les pays libres.
Je partage les considérations sur l'embryon sur le plan éthique et je considère que cette question n'est pas assez débattue dans le contexte éthique, social et pratique dans nos sociétés sous couvert de ne jamais remettre en cause le droit à l'avortement.
Pour autant en affirmant ceci:
"Without Edwards there would not be a market for eggs, without Edwards there would not be freezers full of embryos waiting to be transferred to a uterus, or more likely waiting to be used in research or perhaps waiting to die abandoned and forgotten by all," the archbishop commented to Vatican Radio.
Monseigneur Ignacio Carrasco de Paula de l'académie pontificale pour la vie a méconnu un principe essentiel de l'avancée des connaissances scientifiques, le principe de Gabor: "tout ce que les scientifiques peuvent faire ils le feront!". En ce sens R Edwards a fait de la science et il reste aux humains que nous sommes de l'utiliser selon notre morale, notre éthique. C'est bien sur plus compliqué. en revanche blamer Edwards est une erreur, chacun est responsable et ce n'est pas Edwards qui est responsable de la dérive du droit à l'avortement. Cette dérive, dont les résultats sont plus d'avortements chaque année et une crise démographique sans précédent, n'a non plus rien à voir avec la science. C'est une crise morale et de ce point de vue l'Eglise a son fardeau.