Suite aux attentats et aux meurtres de 4 français en Mauritanie en Décembre dernier, «Le ministère des Affaires étrangères déconseille fortement
aux Français de se rendre en Mauritanie. Ça vaut pour tous les Français, y compris ceux qui font le (Dakar)», a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement français, Laurent
Wauquiez*.
Alors que le départ doit avoir lieu ce
samedi de Lisbonne, l'organisation du Dakar (ASO) se voit confronter à une situation de crise. Il était initialement prévu que
la moitié de la compétition se déroule en Mauritanie, du 11 au 19 janvier. Face aux récents meurtres, les organisateurs se sont rendus sur place le 28 Décembre pour évaluer la situation auprès
des autorités locales qui les ont rassurés. Le Dakar était ainsi maintenu. Mais ce communiqué vient à l'encontre de ce que leur ont dit les Mauritaniens. Dès lors, quelle décision doit prendre
ASO ?
«Afin de pouvoir apprécier la situation, (les organisateurs) vont se rapprocher des autorités gouvernementales françaises et mauritaniennes pour s'informer des
éléments nouveaux qui ont pu motiver cette communication, malgré les assurances réitérées par le gouvernement mauritanien», précise un communiqué de l'organisation.
Ne s'agissant que d'un conseil du ministère, ASO pourrait très bien s'en tenir à ses engagements et maintenir le rallye. Néanmoins, sans avertissement, l'épreuve
a connu dans le passé de nombreuses "péripéties" (enfants heurtés par les voitures, décès de pilotes, attaques de la caravane, etc). Surtout ces dernières années. Si toutefois, un drame
devait à nouveau survenir, ASO connaîtrait une crise bien plus grave que celles rencontrées sur son Tour de France !
Trois solutions s'offrent alors à l'organisation si le Ministère maintient sa position : annuler purement et simplement l'édition 2008 ; la
raccourcir d'autant d'étapes devant passer en Mauritanie ; la reporter. La dernière semble la moins probable.
Quelle que soit la décision prise, le manque à gagner serait conséquent. Au niveau financier d'abord, pour les équipes
qui ont déjà dépensé beaucoup d'argent dans la préparation, pour l'organisation qui risque de perdre ses ressources liées aux droits de retransmissions télévisuelles et aux sponsoring, et
pour les médias qui ont vendu les espaces publicitaires à leurs annonceurs. Puis au niveau de l'exposition médiatique recherchée, pour les sponsors bien sur.
N'étant pas responsable de la situation, on peut imaginer néanmoins que des clauses dans les contrats protègent ASO et les équipes pour ne pas perdre tous ces
revenus.
Nul doute cependant que c'est un nouveau coup dur pour ASO qui, après ses nombreux déboires sur le Tour de France, doit gérer une énième situation de crise.
Mais après les drames connus sur les pistes du rallye, pensez vous que le Dakar pourra s'en remettre ?
*Source : L'Equipe.