Photo Pixfan – Nikon D700 et AF-S NIKKOR 35mm f/1.4G
Patrick Gomont, Maire de Bayeux et Jean-François Julliard, secrétaire général de Reporters sans frontières ont dévoilé jeudi 7 octobre 2010 la stèle 2009 du Mémorial des reporters en présence des familles et collaborateurs de :
- Natalia Estemirova : journaliste et militante russe des droits de l’homme, membre de l’ONG
Mémorial en Tchétchénie, enlevée et assassinée le 15 juillet 2009. - Christian Poveda : journaliste / réalisateur franco-espagnol, assassiné en septembre 2009 au Salvador.
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76 journalistes ont été tués en 2009, soit une augmentation de 26 % par rapport à l’année précédente, principalement en raison du massacre de 30 professionnels des médias par la milice privée d’un gouverneur du sud des Philippines. L’année 2009 a également été marquée par une vague d’arrestations et de condamnations sans précédent de journalistes et blogueurs en Iran après la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad.
Les agressions et les menaces ont augmenté d’un tiers (passant de 929 cas en 2008 à 1456 en 2009). C’est sur le continent américain (501 affaires) que les journalistes sont les plus exposés, notamment quand ils dénoncent le narcotrafic, la corruption, ou les potentats locaux.
Enfin, pour échapper à la prison ou à la mort, près de 160 journalistes de tous les continents ont pris le chemin de l’exil. Les guerres et les élections ont été les principales menaces les empêchant de mener à bien leur mission.
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Quel est votre rôle à RSF ?
Jean-François Julliard : Je dirige l’organisation. Mon rôle est de veiller au bon fonctionnement de l’organisation et de mener à bien ses projets.
Quel est la situation actuelle des journalistes sur le terrain ?
J-F J : La situation se dégrade. Chaque année il y a toujours plus de journalistes menacés de mort, agressés ou obligés de fuir leur pays. Les indicateurs sont en hausse, c’est quelque chose qui nous inquiète. On a le sentiment que les ennemis de la liberté de la presse sont de plus en plus nombreux.
Que représente le mémorial ?
J-F J : C’est le seul endroit en Europe où tous les noms des journaliste assassinés depuis 1944 sont gravés dans la pierre, c’est quelque chose d’extrêmement important en terme de souvenir, de mémoires mais aussi pour les familles des journalistes assassinés, ils savent qu’ici, à Bayeux il y a un lieu ou le nom de leurs proches figure.
Quel est l’importance de votre présence ?
J-F J : Nous sommes à l’origine de ce projet avec la mairie de Bayeux, le département du Calvados et un certain nombre de collectivités locales. C’est très important que RSF soit associé chaque année à l’inauguration des nouvelles stèles pour soutenir le projet et en faire parler.
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Pour que les noms des journalistes tués dans l’exercice de leur fonction ne soient jamais oubliés, ce Mémorial, unique en Europe, rend hommage aux reporters tués dans le monde depuis 1944.
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