Vous avez décidé, par philosophie ou bien par obligation, de séjourner ou de faire un trekking seul au Népal. Bonne chose ! La montagne, si vous avez un minimum de connaissances montagnardes et si vous avez l’esprit débrouillard, se prête bien à cette pratique. Quelques difficultés imprévues peuvent cependant apparaître.
Sorti de l’aéroport, le décalage horaire et la fatigue du trajet dans la tête, une masse de personnes vous propose/impose leurs services moyennant plus ou moins de roupies. A vous de les accepter ou les refuser. Une valise transportée même si vous n’avez rien demandé se paie. Personne ne vous attend parmi le nombre de panneaux et autres affiches qui gesticulent devant vous, vous vous sentez perdu et c’est normal. Vous êtes en orient.
Première démarche : prendre un taxi. Oui mais lequel ? (voir le post : http://lesguidesdekatmandou.over-blog.com/article-17220704.html).
Après l’aéroport, bienvenue à Thamel où le taxi va vous déposer. Devant vous pas grand-chose : des boutiques, des restaurants, beaucoup de Népalais vous abordant dans la rue en vantant leurs services (guider, héberger, transporter, ganja,... Ils sont payés pour cela) et des étrangers déjà tout délurés après quelques jours sur place. A qui se fier ? La seule réponse est à vous et à vos choix.
Allez dans un restau, commandez un thé et faites le point (Pour le thé, il vous reste certainement encore quelques roupies, celles rendues lors de la prise de visa à l’aéroport et le paiement de la course en taxi). Au restau, c’est là que vous serez le plus tranquille pour réfléchir.
D’abord faire le change (voir post : http://lesguidesdekatmandou.over-blog.com/article-26364325.html ). Il y a des money changes partout et leur taux de change est le même (autour de 3/4/5 roupies inférieurs au taux officiel). Vous pouvez toujours grappier quelques paisas en discutant le change.
Se mettre en quête
L’hébergement à Katmandou n’est pas aisé quand on est seul. La plupart des chambres sont à deux lits et les chambres avec simple lit sont souvent attribuées à la personne d’un groupe imper. Dans la vallée de Katmandou beaucoup d’hébergeurs vous refuseront. N’ayant aucun problème de demande, ils préféreront attendre que 2 personnes ou plus se présentent. Pas de panique, ca se trouve toujours. Faut juste fouiller un peu plus.
Il en va de même dans les agences de trekking où le solitaire aura du mal à trouver un guide. En effet, en plus de leur salaire, un guide marche à la commission (que ce soit dans les lodges ou partout où il vous emmènera). A "soucis" et organisation identiques, un groupe rapportera plus à l'agence et au guide. De plus, votre guide aura du mal à vous trouver une place dans un lodge, surtout sur le Khumbu et l’Annapurana (voir ci-dessous)). Vous risquez fort de subir un refus ou plus poliment, dans les agences , de vous entendre dire qu’il n’y a plus de guide disponible.
Dans les lodges, en montagne, il en va de même qu’avec l’hébergement en ville. La plupart des chambres étant doubles, le solitaire occupera la chambre de quelqu’un qui ne consommera pas (repas, boissons,…). C’est un manque à gagner pour le propriétaire du lodge qui préfèrera attendra l’arrivée d’au minimum un couple de trekkeurs.
Dans les transports (avion ou bus), il en sera pareil même si cela est moins flagrant. Les compagnies préfèreront remplir avec un groupe qu’avec des personnes seules. Même si vous avez réservé, le surbooking aidant, vous risquez de rester au sol en attendant une place pour finir de remplir l’appareil. Sur les destinations isolées (Juphal, Simikot), les compagnies attendent que l’avion soit plein pour décoller. Cela peut vous contraindre à quelques jours d’attente non prévus.
Après les premiers jours, vous aurez acquis quelques repères et ca ira déjà mieux. Seule chose à retenir : toujours rester mettre de vos décisions.
Bon séjour
Le Yeti