C’est l’âge des histoires. On n’achète plus des produits, on achète grâce à des histoires… Fini les marques.
Un qui prend le temps de prendre ses marques c’est DSK. Un peu trop selon Gérard Collomb qui rappelle à son ami qu’il a « le devoir moral » de répondre à l’attente des Français. Amis et ennemis de DSK se chargent donc en ce moment de préparer le terrain avec des histoires : c’est le storytelling appliqué à la politique. L’homo politicus entre dans l’âge des contes et légendes racontées aux enfants pour leur faire passer commande au Père Noël.
À droite, Fillon murmure à certains de ses invités que « le FMI ne veut plus de DSK pour un second mandat », histoire de faire comprendre que l’engagement du bonhomme dans la présidentielle à venir ne se ferait que faute de mieux.
À gauche, on raconte que « le bonheur, Dominique le connaît au poste qu’il occupe aujourd’hui. Il a tous les avantages du pouvoir sans les inconvénients. Il n’a de compte à rendre à personne, si ce n’est deux fois par an lors des AG du FMI » ou qu’il ne se soustraira pas à l’appel des Français car c’est pour lui un devoir moral. Tout cela, histoire de montrer l’esprit de sacrifice d’un homme absolument désintéressé…
Et pour ne pas être en reste, des conteurs solférinesques nous expliquent que « Les Français ne verront pas en Dominique le candidat des riches. La place est déjà occupée ! ». Gare au double tranchant que souvent la morale des fables comporte : les Français se souviendront peut-être aussi d’autres histoires racontées aux veillées ou des conseils dominicains au Cercle de l’Industrie, ce must de PDG qui préservaient leurs intérêts auprès de Bruxelles.
Les communicants de DSK sont informés heure par heure…