Moi, moche et méchant (Despicable Me)

Aujourd’hui je remplace Pépère et Tiffane puisque je suis sorti de chez moi, pour une fois, pour aller apprécier Despicable Me, le premier film des spécialistes de la 3D MacGuff. Un projet ambitieux qui tente de rivaliser avec les productions actuelles. Le pitch : Gru est méchant, il est un vilain bandit un peu raté et veut réussir son coup de génie en volant la lune. Pour cela, il aura besoin d’adopter trois adorables orphelines.

Extrêmement classique dans la formule, le film propose tout un tas de référence et de personnages haut en couleur à la Pixar. Sans non plus faire fléchir le géant de l’animation, le jeune premier peut tout de même se vanter de se planter assez rarement. Quelques longueurs, des erreurs de plans qui ralentissent un peu le récit et certains personnages dispensables. Le tout est pourtant très bien ficelé, on prend plaisir dans la première partie à découvrir Gru et son monde (doublé par un superbe Steve Carell qui, décidément, enchaine les grands rôles). On se régale ensuite de la relation et la différence entre Gru et ses nouvelles filles. Lui déteste les enfants, il n’aime pas s’amuser et elles ne pensent qu’a ca. On peut tout de même regretter le trio du fait que la plus âgée est trois est assez dispensable. Le personnage le plus réussi est vraiment Agnés qui vient lorgner du coté de la petite fille de Monstrer Inc. . Répliques cultes (« It’s so fluffy ») et situations amusantes au programme. Le film reste bien entendu un très bon divertissement « familial ». Pour autant, dans le fond, le film parle de la solitude, la différence et le manque de reconnaissance. On est au final triste pour Gru, on le déteste au début et au final, comme Agnès, on l’adopte. Le film est également esthétiquement très bien réalisé. On regrette le design de certains véhicules ou objets un peu étrange et le fait que les « gros » soit toujours les méchants mais c’est un détail peut-être un peu parano de ma part.

Un film que je conseil donc pour ses effets spéciaux, sa 3D très réussi mais surtout pour ses personnages et son message, assez bateau mais qui à le mérite d’être là. On attend le nouveau MacGuff avec impatience, en commençant comme ca, on ne peut que finir très bien !

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