Aaaah, voir Antalaya...et partir!
Emir Kusturica, on le connaît, c'est un peu le Tarantino serbo-bosniaque, en fait ça serait même plutôt Tarantino qui serait le Kusturica américain...enfin, bref, il se trouve que, comme son cousin des States, Kusturica est au coeur d'une polémique née lors du festival cinématographique d'Antalaya, en Turquie. Mais la comparaison s'arrête là, car, pour le coup, Emir n'avait rien demandé avant de se prendre quelques sympathiques réflexions de la part du ministre turc de la Culture, Etugrul Günay, sur son rôle très tendancieux pendant le conflit en Bosnie, le tout pendant la soirée d'inauguration du festival.
Un affront en règle, voire même, un incident diplomatique possible, mais surtout, un esprit de l'escalier flagrant de la part du ministre.
Et Kusturica, faut pas trop le chercher là dessus. Réaction express: "Je combattais alors pour une Yougoslavie unie.(...) Je vais considérer le ministre de la culture de ce pays comme un ennemi, car c'est ce qu'il mérite. Ces méthodes sont barbares et primitives!"
Dans un tel contexte, difficile de "parler d'art", et donc, claquage de porte de sa présidence du festival et direction: le premier avion.
Les genres, c'est comme l'alcool, ça supporte mal les mélanges.
Bannisturica.