‘Ridiculously readable‘, admire la critique du Sunday Telegraph. Il est difficile de trouver meilleure expression pour décrire la fluidité, la simplicité d’écriture avec laquelle Family Album nous expose les souvenirs des différents membres de la famille Harper, et les marques qu’ils ont laissé sur eux. Une simplicité qui n’exclue pas la subtilité de l’histoire, dont les étapes sont brossées par petites touches. Campant à tour de rôle les réflexions intérieures des personnages, ou décrivant des épisodes d’un regard extérieur, Penelope Lively montre comment les meilleures intentions peuvent conduire à obtenir le contraire de ce que l’on désirait. A trop vouloir construire une famille parfaite, Alison crée lentement mais sûrement un désordre et un mal-être chez sa famille. Des quatre filles Sandra, Gina, Katie et Clare, ou des deux garçons Paul et Roger, aucun, une fois adulte, ne désire avoir d’enfants, comme dans une espèce de rébellion contre cette cohabitation forcée, contre cette passion de leur mère pour la maternité. S’ils s’en sont presque tous bien sortis (l’aîné Paul semble être le plus entravé, incapable de se trouver une voie et de s’échapper de ses penchants auto-destructeurs), chacun ressent en lui le fardeau de cette enfance apparemment joyeuse, profondément étrange. Et celui du secret, un secret de polichinelle en fait, dont la discussion tardive entre les frères et sœurs n’apporte pas grand-chose d’autre qu’un petit soulagement.
Penelope Lively est une romancière anglaise, partageant son œuvre entre la littérature pour enfants et celle pour adultes. Elle a obtenu le Booker Prize en 1987, pour son roman Moon Tiger.
The Family Album, publié en 2009 chez Penguin/Fig Books