état des lieux.

Publié le 12 octobre 2010 par Alexcessif

le nain jaune dossard 781

Keskejefoulà: trois mois que je n'ai pas couru et ce ne sont pas les cinq petits kilomètres quotidiens accroché à la laisse d'Elliot-le-chien qui soldent le compte de l'entraînement.
Bon, j'ai été raisonnable hier soir ainsi que ce matin: pas de vaginothérapie pour rééquilibrer  ma stabilité émotionnelle comme  le câlin crapuleuxqui  avait  sans doute salé l'addition du temps  à un quart d'heure du départ de ma dernière course en montagne. Juillet dernier s'éloigne et le futur se rapproche déjà. Il est temps de faire un état des lieux. C'est un peu pour cela que je me retrouve sous la pluie et à une heure du départ de l'épreuve des 10 km sur route de Blanquefort (33).
J'ai envie de fuir! La météo, la course, la confrontation avec les autres et la montre. Je sais qu'une vérité attends, impitoyable à l'arrivée, mais pour verbaliser l'état des lieux rien ne remplacera... Le chiffre.
Et tant pis si "évaluer tue!"*
Alors je m'inscris, serre la main de mon ami Laurent et m'avance vers le sas départ. En route vers La mesure.
Je me suis calé à l'abri du vent en milieu de peloton et ça piétine quelques minutes pendant que le sablier déjà égrène son contenu.
Le premier kilomètre à l'entame d'une course est toujours piegeux avec ses faux rythmes, ces trottoirs vus au dernier moment et les relances dans les angles de rues. Chercher un groupe à "sa main", la bonne trajectoire qui évitera les dévers et les îlots directionnels, rencontrer la foulée régulière et le souffle constant.
Il me faut un "lièvre" pour me caler dans son pas." Step by step"pour 10000 pas avec le coureur sur qui compter. Ce sera une hase plutôt qu'un lièvre. Une féminine est beaucoup plus fiable, régulière et constante qu'un ....membre de la secte des" poils aux pattes"toujours prompt à batailler pour une médaille en chocolat, te grappiller une seconde de "gloire".
Autant emboîter le pas avec dans le colli/mateur un visuel sympa pour distraire le regard comme on matraque une coupe du monde avant une augmentation du gaz pour distraire l'attention.
Dix bornes plus tard le verdict tombe:45'soit la moyenne de 13.33Km/heure à comparer au 40' et à la moyenne honnête des 15km/h de ma participation de  2003. Facteur aggravant il y avait en cette année-là un raidillon redoutable juste avant l'arrivée. Aujourd'hui le circuit est plat comme le pays de Brel, Mauranne et d' Arno.
Vacherie de temps qui passe: 7 ans de meilleur et 5' de pire.
*« La  culture de l’évaluation repose sur l’idée simple qu’il n’y a  presque pas de différence entre l’humain et l’objet. Simple  question de qualité à chiffrer. La qualité est alors devenue le  maître-mot au nom duquel la traque des vivants a commencé,  car la qualité, qui fait la différence, c’est la vie elle-même. »