Et voi-là !
Ça faisait longtemps qu'on l'attendait celle-là et voilà qu'elle arrive sans faire de vagues.
Enfin une étude scientifique (menée sur un échantillonnage qui a du bon sens en plus: 11 500 enfants sur 5 ans) vient confirmer ce dont on se doutait mais qu'on s'empêchait de faire par extrême culpabilité (et par peur du regard des autres):
Boire un ti-peu d'alcool pendant la grossesse ne fait pas de mal! (tiens, tiens...)
L'étude britannique, menée par une équipe de chercheurs dirigée par une femme (tiens, tiens...) a même démontré que les femmes enceintes pouvaient boire jusqu'à 2 verres d'alcool par semaine (quand même!) sans causer de tort à leur bébé.
2 verres! OMG! On n'en demandait pas tant! Un p'tit fond de vin au resto, une p'tite coupe de sangria bien fraîche en été, un p'tit fond de champagne au Jour de l'An. Le minimum pour se sentir incluse, partager le plaisir et ne pas se faire dévisager par les bien-pensants-qui-se-mêlent-de-tout-quand-ils-voient-une-bedaine.
Et on apprend qu'on peut boire 2 verres d'alcool par semaine!!! Après tout ce temps de tolérance zéro de la pré-conception à la fin de l'allaitement?
Se priver d'alcool ou de caféine pendant un an, ce n'est rien quand on souhaite le meilleur à son enfant me direz-vous? Mais cette privation totale est-elle justifiée? Ou n'est-ce pas un autre moyen de nous faire sentir coupable dans ce moment de notre vie où on se sent le plus vulnérable?
Depuis quand la maternité doit-elle rimer avec privation? J'en ai marre de ce discours! La maternité doit rimer avec plaisir. Et avec gros bon sens. Point. Cessons d'arrêter de vivre parce qu'on a un bébé (pire, parce qu'on attend un bébé!). Cet événement ne devrait pas mettre notre vie sur Pause mais sur Fast Forward. On devrait la vivre à cent à l'heure notre maternité, au lieu de la vivre dans l'angoisse et dans la crainte de faire une erreur. Faisons-nous confiance un peu! Y a-t-il une autre sphère de notre vie qui est autant gérée par les avis d'experts et de spécialistes? (fin de la montée de lait ;-)
En tout cas, chères (z)imparfaites enceintes, vous avez désormais une belle étude à brandir au nez de quiconque vous fera des gros yeux en vous voyant avec autre chose que du moût de pomme au réveillon de Noël!
Profitez-en! Ça ne dure jamais longtemps! Dans peu de temps, une autre étude contradictoire viendra anéantir tout ce plaisir!