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Mes pas se font tendres aux places des feuilles mortes.
L’automne n’a pas encore dit un mot que déjà flotte un parfum de fin de saison.
La tendresse de l’aube se tisse dans un petit vent frais.
Là-haut, les brumes nous cachent les cimes blanchies.
*
Voyez, toute la tendresse du monde,
Contenue dans un petit serrement de cœur,
Sur des margelles de vie.
*
Nous sommes frêles et hésitants,
Ne sachant de quels mots habiller nos rêves.
Nos regards se croisent dans une douce complicité.
Un soupir accompagne le relâchement de l’instant.
C’est pure fortune que cette immense élan partagé.
*
Ne changeons rien
Tout est dit
Par delà les mots
.
Ce qui est vrai
Se parle
En regard échangé
Sur le parvis d'une rencontre
*
C'est dans l'instant où le rideau tombe que nous voilà projetés dans le vide absolu de notre errance.
.
Rien ne vient du ciel
A qui ne fait qu'attendre
.
Demeure l'esprit chagrin
Aux tristes cousins
D'intolérables propos
.
Rien en vient de la vie
A qui ne la construit
.
Mots pour tout refuge
Au baluchon d'infortune
Nous suivrons le ruisseau du jour
.
Manosque, 11 septembre 2010
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