Etat chronique de poésie 1024

Publié le 12 octobre 2010 par Xavierlaine081

1024

Mes pas se font tendres aux places des feuilles mortes.

L’automne n’a pas encore dit un mot que déjà flotte un parfum de fin de saison.

La tendresse de l’aube se tisse dans un petit vent frais.

Là-haut, les brumes nous cachent les cimes blanchies.

*

Voyez, toute la tendresse du monde,

Contenue dans un petit serrement de cœur,

Sur des margelles de vie.

*

Nous sommes frêles et hésitants,

Ne sachant de quels mots habiller nos rêves.

Nos regards se croisent dans une douce complicité.

Un soupir accompagne le relâchement de l’instant.

C’est pure fortune que cette immense élan partagé.

*

Ne changeons rien 

Tout est dit 

Par delà les mots 

Ce qui est vrai 

Se parle 

En regard échangé 

Sur le parvis d'une rencontre 

C'est dans l'instant où le rideau tombe que nous voilà projetés dans le vide absolu de notre errance. 

Rien ne vient du ciel 

A qui ne fait qu'attendre 

Demeure l'esprit chagrin 

Aux tristes cousins 

D'intolérables propos 

Rien en vient de la vie 

A qui ne la construit 

Mots pour tout refuge 

Au baluchon d'infortune 

Nous suivrons le ruisseau du jour 

.

Manosque, 11 septembre 2010

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