Private Practice: 4.03 Playing God
A
croire qu'il suffisait de demander. Je commençais sérieusement à reprocher à la série son manque de rigueur la semaine dernière, et pouf, voilà qu'après plusieurs épisodes d'errance dans les
méandres de la médiocrité, Private Practice retrouve le chemin de la qualité. Un rebond si rapide, c'était inespéré, j'avoue d'ailleurs avoir eu du mal à y croire. Et j'ai eu beau
refaire l'épisode dans tous les sens, le constat est resté le même: toutes les intrigues sont globalement bien foutues. A commencer par celle de Sam. Le passage du coupable de l'accident de Dell
et Maya à la clinique le met sacrément en rogne. Pire encore, les soucis médicaux de ce chauffard vont réveilleur en lui de douloureux souvenirs concernant une fameuse nuit où il s'est pris pour
Dieu en décidant de ne pas opérer un pédophile. Ceux-ci sont illustrés par des flash-backs finalement on ne peut plus utiles pour clairement comprendre le mal qui le ronge. Ajoutez à cela un Taye
Diggs plutôt en forme et vous obtenez une intrigue sur le complexe de dieu des chirurgiens, peut-être légèrement déjà-vu mais très bien traitée et assez prenante. Les contributions d'Addison et
(même!) de Naomi sont aussi un plus. Oui, comme quoi tout peut arriver, pour la première fois cette saison, je n'ai pas eu envie de bâillonner cette dernière et j'ai trouvé qu'elle avait une très
bonne manière de réagir à l'officialisation du coupe Sam/Addie. Elle le prend bien, reste mature, mais au fond d'elle, elle prend du temps pour l'accepter.
L'occasion parfaite de la rapprocher de Sheldon qui en connaît un rayon sur les relations difficiles à accepter. Les conseils du psy sont du coup les bienvenus et mettre en parallèle
rapidement les 2 personnages, c'est fort bien joué de la part de série. Avec tout ça, Addison est forcément assez en retrait mais signe cette fois toujours d'excellentes scènes et profte enfin un
peu plus de son alchimie avec Sam. Les autres membres du cabinet quant à eux, à une scène près, restent extérieurs au cas Sam mais ne sont pas pour autant privés d'histoires intéressantes. Pete
et Violet et leur ami propriétaire d'un petit cabinet non-déclaré aidant les démunis, ça déjà, c'était plutôt inspiré. Un peu traité à la va vite, mais ça reste une bonne idée. D'autant que cela
crée un vrai premier conflit entre Pete et Violet en tant que couple marié. Même si tout est résolu à la fin, leur mariage était un peu trop calme jusque-là, il fallait qu'il soit bousculé un
peu. Enfin, nous avons Cooper et Charlotte qui ne récoltent pas quelque chose de très original à raconter: soit encore un problème de couple. Toutefois, ils se montrent matures comme rarement
pour aborder le sujet. Alors bien sûr, c'est juste une histoire d'appart, de possibilité de déménagement, rien de follement passionnant. Mais rien que le fait qu'aucune voix ne s'élève et qu'ils
discutent cette fois de ça de manière réfléchie et tendre, c'est déjà un progrès.
En conclusion, on renoue avec une écriture plus solide est maîtrisée ainsi qu'avec l'inspiration. Et c'est assez inattendu vu la direction que
prennait Private Practice dernièrement. Il n'y a plus qu'à espérer que les prochains épisodes confirment ce regain de qualité.