Depuis ses débuts en 1962 au sein d'une annexe de la revue satyrique américaine Mad, le génial réalisateur étasunien/britannique (rayez la mention inutile) Terry Gilliam (né en 1940) n'a eu de cesse d'inventer un univers cinématographique qui lui est propre.
Dès ses premiers courts-métrages, le baroque est présent. J'ai la chance d'avoir dans ma vidéothèque son tout premier : Storytime (1968). Il nous y narre la vie d'un cafard (qui finit mal), celle d'un pied qui veut vivre sa vie à lui, ou bien encore des cartes de voeux mélangées où un choeur d'enfant se fait massacrer par des indiens...
En 1964, il rencontre John Cleese, et en 1969 il

Tout au long de sa carrière, aussi longue que peu productive (11 films en 34 ans !), Terry Gilliam reprendra certains thèmes qu'il semble apprécier tout particulièrement.
La Folie

L'onirisme
C'est grâce aux rêves que Sam Lowry s'échappe de la dystopie kafkaïenne de Brazil (1985). Dans Bandits, bandits (1981), c'est aussi un rêve qui permet au jeune garçon de rejoindre le monde imaginaire et de voyager dans le temps...
La drogue
C'est un thème assez récent qu'il a surtout développé dans son fameux film adapté

Bien sûr, ce qui fait la particularité de Terry Gilliam (et qui fait que je l'adore, entre autres choses...), c'est avant tout l'esthétique totalement foutraque de ses films : machinerie incroyable et totalement déglinguée, costumes tout droit sortis d'une friperie, décors improbables de friches industrielles, tronches diformes des personnages... Le plus incroyable, c'est que malgré les années, Terry Gilliam parvient à conserver cette touche si particulière qui nous fait dire : "C'est sûr, c'est un film de Terry Gilliam !"
A chacun de ses films, Terry Gilliam nous montre le monde de la marge sans jamais aucun pathos. Il aborde des sujets a-priori sensibles avec un tel burlesque que l'on plonge (ou pas...) dans son univers avec ravissement. J'aime tout particulièrement la gaîté qui se dégage de ses films.
Et son tout dernier long-métrage en date, L'Imaginarium du docteur Parnassus (2009), ne fait absolument pas exception à la règle. C'est même un impressionnant mélange de tout ce que je viens de dire !
A.C. de Haenne