Dans de nombreux articles de ce site consacrés à l'avenir des mobilités des personnes, je défend deux idées. Premièrement, les infrastructures de transport (rail, route) ne sont plus l'avenir de l'évolution des systèmes de déplacements des personnes car les investissements nécessaires pour cela ne sont pas disponibles. Deuxièmement, l'utilisation du numérique et de la téléphonie sans fil de troisième et bientôt de quatrième génération, sont l'avenir des réseaux de transport de demain.
Ce dernier point mérite une description approfondie, pour des technologies émergentes qui ne demandent qu'à se développer. Au-delà de l'article précédent sur la question, comment expliquer le fonctionnement de ce système de demain?
Au coeur des réseaux, un objet devenu quotidien dont les usages se multiplient : le téléphone mobile. Sur ce téléphone, la possibilité de rentrer et de mémoriser des points précis à partir de leurs coordonnées GPS (Waypoint), la capacité aussi, de reconnaître là où on se trouve.
Le voyageur choisit un point de destination (soit mémorisé, soit parce qu'il connaît ses coordonnées GPS). A partir de ceux-ci et du point de départ, le téléphone se met en relation avec des serveurs qui vont faire les opérations suivantes: décrire les possibilités de trajet de lignes de transport en commun avec les différentes correspondances, et une estimation du temps nécessaire au trajet, avec une heure précise de départ.
Mais le système permettra aussi d'autres choses:
-chercher les possibilités de co-voiturage et, à terme, de taxis collectifs.
-repérer, à proximité du lieu de départ, les différentes stations d'autolib', d'autopartage, de vélolib' et les possibilités de dépôt du véhicule choisi près du lieu d'arrivée.
Pour chaque mode de transport, ou combinaison de modes de transport, le système donne le coût et le temps de trajet. Ainsi, le voyageur peut faire ses choix avec tous les paramètres à sa disposition.
Le système possède aussi un outil de réservation en ligne et, intégré au mobile, un système de badge électronique quand on emprunte un mode de transport particulier, badge qui devient aussi un mode de paiement.
Certes, la mise en place de systèmes qui relit différents réseaux peut sembler complexe. Mais les ancêtres et composants de celui-ci sont déjà présents : calculateur de trajet pour les entreprises de transport en commun (RATP en région parisienne, RTM à Marseille par exemple), sites de co-voiturage. Il suffit donc de relier tous ces éléments et de les mettre en concordance avec un calculateur GPS. Au fur et à mesure que le système se développera, que les stations d'autolib' et d'autopartage, que le réseau de taxis collectifs se mettra en place, alors les serveurs devront gérer de plus en plus de données.
Quant au financement de ce système, une faible contribution incitative transport, prélevée sur l'essence, peut permettre d'amorcer les investissements nécessaires.
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