Critique du film Moi, moche et méchant (Despicable Me) de Pierre Coffin et Chris Renaud, animé par le studio Mac Guff, produit par Christopher Meledandri. Sortie cinéma 10/2010
L’animation 3D a ceci d’intéressant qu’elle fait sans cesse démonstration d’idées originales, tant au niveau du graphisme que des scénarios. Dans le tas s’imposent des ratés phénoménaux (Arthur et les Minimoys, Les rebelles de la forêt) tout autant que d’exceptionnelles réussites (Toy Story, Dragons…). Hélas, Moi, moche et méchant me semble stagner entre les deux. Tant sur le fond que sur la forme.
Il faudra une petite demi heure pour que l’histoire s’installe réellement, et que je conditionne mon attention à cet humour bien spécifique et plus enfantin qu’attendu. Au script, un méchant nommé Gru adopte un trio de jeunes orphelines vendeuses de cookies pour voler un pistolet réducteur à son rival juré, réduire la lune et la dérober. Il finit par s’enticher des morveuses et s’improvise papa, quitte à oublier ses plans machiavéliques… Les personnages sont attachants, la trame ne me déplaît pas, mais ne m’exalte pas non plus. Et à son image l’animation est légère, cartoonesque, presque simple, sans être repoussante.
Et si les rires des enfants présents lors de la projection ne m’avaient pas entraînés, j’aurais certainement reçu le film de façon plus négative. Seulement, une fois dedans et les éclats aidant, on se laisse prendre au jeu plus facilement qu’on ne l’aurait cru. Et on comprend dès lors le carton outre-atlantique de ce projet animé par Mac Guff, une maison française, à la commande du producteur Christopher Meledandri (L’âge de glace, Robots…).
6/10