-----Miauw les gens.
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-----Il y a un peu moins d'un mois maintenant, je faisais ma toute première rentrée universitaire. Accompagnée du stress, des apréhensions, d'angoisses dans mon sac de cours encore vide. Après deux semaines tranquilles... voire un peu trop... attendant des heures de cours qui n'arrivèrent jamais car pas de titulaire ou pas de reprise prévue ou... oubli, après les premières connaissances de visages devenus rassurants, on se fait au climat.
-----On retourne jeter un oeil dans le secondaire qui n'était avec le recul pas trop trop mal quand on voit ces auditoires remplis d'une énorme majorité de personnes dont on ne connaitra jamais les noms, de ces profs qui ne vous disent pas bonjour dans les couloirs car on existe pas à leur yeux,...
-----On gratte, on gratte sur des feuilles et des feuilles. Déja des bics usés, trop utilisés, ma main qui lache et qui me fait connaitre l'imense joie d'une tendinite. Des retards dans les notes qui après une semaines me semblent illisibles... j'écris donc si mal que ça ? Le remède est un netbook. Je l'attends. J'attends l'argent parti pour des bouquins hors de prix dont je doute de l'utilité. Nécessaire ou juste un passe-temps quand le prof débite un réel n'importe quoi qui semble sans importance ? Facebook - Solitaire - Facebook - MSN - Facebook... pas de nouvelles notifications - Google mon ami distrait-moi - Facebook... encore - MSN où pas de connectés - ect... etc...
-----Je m'amuse sans m'amuser. Les cours me plaisent mais pèsent. Puis il y a les retours...
-----Ceux où je rentre tard, bien après l'heure du souper et j'ai le choix entre du pain... les restes à taper au micronde voire... rien du tout. Souper seule, ou avec le chat qui mendie, en entendant la TV qui gueule deux pièces plus loin, les allers-retours de gens sans même un "bonsoir" alors que je ne les ai pas vu de la journée.
-----Puis il y a ceux où je rentre avant tout le monde. Lave-vaisselle à vider - aspirer - filer de la bouffe au chat - nettoyer le bac à litière du même chat - sortir les bêtes clebs - faire le café - attendre... Attendre qu'ils reviennent. Manger en cinq minutes avant d'aller reprendre un bus parce que la journée n'était pas encore finie. Que j'avais justement un trou de sept heures dans ma journée et qu'au lieu de trainer en ville, je renrais dans ce "chez moi".
-----Ce "chez moi" qui n'est chez moi que dans une chambre où je me terre, m'enterre tel un tombeau où les bouquins, les cours s'entassent de plus en plus avec la grande questions : quand irai-je chercher cette étagère pour tout ranger ? Un tapis de feuille à recouvert mon lit, mon bureau, ma carpette, même dans le panier du chat. Le bordel est à ranger selon ma mère. Pour l'entasser où ? Sous le lit ? Ou alors je vais tout taper dans la cuisine, au moins il y aura ca comme place dans ma chambre.
-----Le bus aussi... Le truc que je connaissais de loin, que j'utilisais une fois par semaine à tout casser, il est devenu mon principal moyen de locomotion. Quatre fois par jour au moins deux fois par semaines. Cinquante minutes de trajet aller - Cinquante minutes de trajet de retour. C'est long... C'est chiant. Je hais les gens et leur cigarette, leur musique débile qu'ils font partager à tout le monde, les gosses qui braillent, les parents qui les secouent en espérant que ca changera quelques choses,... Puis c'est quoi déja une ceinture de sécurité ? J'en oublie le comfort des voitures, de leur doux ronron et de leur vitesse sur l'autoroute.
-----Oui... L'unif ca change. Moi qui m'étais résolue à ne plus sortir le vendredi chaque semaine, me voici qui retombe dans mes habitudes, l'envie de ne pas rentrer ou l'irrésistible envie de me prendre une grande cuite un soir ou l'autre juste pour ne plus resentir la peur de rentrer ou la peur de partir. Oui... l'unif je m'y amuse. Mais fatigue... Plus en rentrant et réalisant que la journée qui vient de passer n'était rien en comparaisson avec ce que je venais de subir. Et ca ne fait que quatre semaine. J'y arriverai... J'y arriverai...
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