« Même avec le piratage, tant que nous pourrons créer des produits qui attirent l'attention du consommateur et qui peuvent le divertir, alors ces produits seront capable de se hisser au top des ventes » a-t-il expliqué. « Il est vrai que le piratage a de l'influence, mais il est aussi important pour nous d'augmenter le nombre de consommateurs prêts à débourser de l'argent pour acheter nos produits. Donc, nous n'avons pas l'intention de penser que le ralentissement des ventes soit uniquement dû au piratage ».
Un raisonnement mi-figue mi-raisin en vérité : d'un côté, certaines valeurs sûres de Nintendo confirment leur intérêt auprès du public, à l'image de Super Mario Galaxy 2 sur Wii qui s'est écoulé à 4,09 millions d'exemplaires en 5 semaines, et tendent à confirmer que la firme est en forme. De l'autre, on trouve la lutte acharnée de Nintendo contre le piratage et en particulier contre les linkers, ces supports de stockage de la taille d'une cartouche de DS permettant de lancer des roms de jeux sur la console portable. En juin dernier, le quotidien japonais Asahi avait par ailleurs indiqué que Nintendo sous-entendait que la baisse de ses ventes était due au piratage : une information néanmoins démentie par l'entreprise, contactée par nos soins.
« Même les lois les plus pertinentes ne peuvent pas arrêter complètement le piratage » a ajouté Saturo Iwata, avant de préciser néanmoins qu'un effort supplémentaire serait réalisé pour limiter cette pratique sur la 3DS. « Bien sûr, en tant que propriétaires de plateformes, nous devons lutter contre le piratage. Par exemple, le lancement d'une nouvelle plateforme, comme la Nintendo 3DS, est l'occasion de renforcer les contre-mesures, et nous y travaillons actuellement. »