Réussir la mise en place d'un micro-dispositif de e-learning en milieu scolaire

Publié le 26 septembre 2010 par Mb39

Un approche personnelle, inspirée par des auteurs, renforcée par l'expérience de ELEARNPlus, encore merci aux étudiants et à tous ceux qui ont participé de près ou de loin au projet...

Des exigences plurielles...
Le e-learning permet de varier les situations pédagogiques non réalisables en présentiel, la possibilité de travailler au sein d'une communauté, d'individualiser les parcours de formation, et enfin de suivre les apprenants de façon plus personnalisée et en temps réel.
De profonds changements interviennent au niveau organisationnel, lors de la mise en place d'un dispositif d'e-learning. Ils deviennent difficiles à gérer si aucune procédure d'accompagnement et de validation du dispostif n'a été prévue en amont. La communication est essentielle ici. Tout membre de la communauté éducative doit être tenu informé régulièrement de l'avancée du dispositif. L'appel à candidature est clairement mentionné et préserve des effets néfastes de la communication informelle.
Un management par projet sera à mettre en place si cela n'est pas le cas. Un chef de projet et une équipe doivent être clairement identifiés.
Parfois la structure hiérarchique et relativement rigide de certains établissements scolaires fera avorter le dispositif. Se mettre en mode projet est une condition incontournable.
La mutualisation de certains budgets comme celui la communication et de la formation permettent d'atteindre l'objectif final de l'établissement scolaire.
Nous atteignons ici, une démarche mise en évidence par Michaël HAMMER et James CHAMPY, celui de réingénierie qui consiste à repenser l'organisation, se débarrasser des systèmes anciens pour tout recommencer à zéro. La rupture devient une priorité , la détermination d'une organisation favorisant le développement des initiatives individuelles relevant des TICES (Technologies de l'Information de de la Communication pour l'Education ), incombe à l'équipe dirigeante.
En ce qui concerne l'apprenant, il devient responsable de sa formation , choisit de faire ou de ne pas faire, de se connecter ou pas ; la qualité de l'accompagnement prodigué par l'équipe de e-tuteurs est un facteur clé de succès.
Une réelle réflexion sur le profil de l'apprenant en amont peut supplanter quelques désagréments. Mixer présentiel et enseignement à distance , trouver le bon dosage permet aussi de gérer les dérives des apprenants et oblige le e-formateur à davantage se concentrer sur la pédagogie et les contenus de formation plutôt que les savoirs.
...pour des résultats probants à moyen et long terme


Une formation plus efficace, car individualisée et personnalisée.
Des échanges plus faciles grâce aux outils synchrones et asynchrones, une relation exclusive.
Un retour sur investissement intéressant à moyen terme si le nombre d'apprenants augmente.
La gestion des salles est plus aisée .
Un dispositif qui répond aux besoins de jeunes aux profils atypiques, pour qui l'enseignement traditionnel n'est plus adapté.
Recourir au e-learning peut être un véritable outil de fidélisation si le dispositif s'intégre dans une véritable stratégie TICES .
... qui supposent des efforts de toute la communauté éducative
Le e-learning ne fait pas disparaître le professeur ou les responsables de formation. Ceux-ci prennent au contraire une place majeure dans le dispositif mais les tâches et les missions sont différentes et demandent plus d'efforts. Ils évoluent dans une stratégie de compétences : les modes de diffusion sont plus complexes car la technologie est démultipliée. Une culture informatique devient vite une nécessité pour les projets de grande envergure car le travail en équipe se fera avec des personnes issues du monde de l'informatique ( techniciens, éditeurs de contenus...)..
Le formateur peut se sentir dépossédé de son pouvoir de détention du savoir, surtout quand les cours sont en ligne, tout le monde pouvant se les approprier.
La réglementation en matière de droits d'auteur va jouer un rôle déterminant dans les prochaines années.
Les grandes écoles en France comme HEC ou l'ESSEC ont bien sûr des projets en Intranet, destinés à favoriser le travail des élèves présents, mais pas question de s'ouvrir à l'extérieur !
Elles craignent de galvauder leurs contenus, dont pensent-elles , la valeur tient à la rareté.
La paupérisation de leur marque effraie.
En attendant, les petits projets, n'ont pas la cote auprès des investisseurs. Il manque une marque caution d'envergure nationale que se refusent d'assumer les grandes écoles.
Pendant ce temps, aux Etats Unis , plusieurs universités proposent leurs MBA en ligne, comme la Duke University en Caroline du Nord. Le recrutement se fait au niveau international, 90% des cours se font via le net, les 10% restants exigeant la présence de l'étudiant sur le campus ( deux semaines en début d'année).
Ainsi, un français ou un pakistanais peuvent bénéficier du prestigieux enseignement sans se délocaliser...
"Les campus universitaires seront d'ici trente ans, des vestiges du passé car dans note économie actuelle, le capital le plus précieux est la connaissance " Peter DRUCKER.