Le
gouvernement parle de réforme indispensable et les larbins de répondre en chœur « oui , une réforme est indispensable ». Il n’y a pas de réforme des retraites mais une véritable contre réforme,
tout comme dans d’autres secteurs, c’est tout le programme du CNR qui est remis en cause. Le patronat tient sa revanche. Le patronat français de la collaboration, cette droite réactionnaire
catholique apostolique et romaine qui avait fait de l’antisémitisme son fond de commerce, ils sont de retour et en force ; Ils ont décidé d’abattre le programme de la libération pour se gaver à
nouveau. Ce racket sur les retraites a un commanditaire, les milieux financiers. Ils mettent tout en place pour se partager le magot des cotisations sociales après avoir dilapidé la patrimoine
national et l’ensemble du secteur nationalisé, ils s’attaquent au secteur socialisé. C’est un vol institutionnalisé. Ils font exactement, avec les mêmes pratiques que la maffia en utilisant
l’appareil d’Etat qui se réduit à une milice privée patronale. L’arme du racket, c’est la loi pointée sur la tempe des salariés.
Il y a ceux qui affirment qu’il faut une réforme, sans autre précision et surtout sans ajouter que le capital paiera. Les contre propositions sont vagues, indécises et souvent sans contenu de
classe et nous savons que la neutralité profite toujours à la classe dominante. Le juste milieu disent certains, c’est justement ce qui est proposé quand on ne veut rien décider et laisser
le rapport des forces en l’état, au bénéfice de la bourgeoisie.
Que l’on ne s’y trompe pas, les commanditaires ont désigné les retraites et tout le reste du secteur socialisé, tout le secteur socialisé, avec ensuite la Sécu. Santé, éducation, tout y passe.
Viendront les rtt, les jours fériés, les congés payés et tous les droits des travailleurs, temps et rythme de travail. Tout y passera pour un retour à la case 19ième siècle. Sans règles sans
droits, le patronat prédateur agit comme une bande de truands et prend exemple sur la maffia. On se demande d’ailleurs qui copie l’autre. Qui sert d’exemple ? Le chemin de la barbarie est ouvert
et aucun changement ne se fera sans douleur, car la bourgeoisie ne se laissera pas déloger de sa position dominante par une simple élection. La phrase prend tout son sens « l’émancipation des
travailleurs sera l’œuvre des travailleurs eux mêmes ». Il n’est pas non plus de sauveur suprême.
Faire l’économie de l’affrontement, c’est leur laisser dérouler le chemin de la barbarie . Encore faut il que le mouvement social en soit conscient et organisé en conséquence. Pour en finir avec
les maux du capitalisme, c’est le capitalisme qu’il faut abattre, lui et sa classe. Ne les voyez vous pas ricaner sous le manteau, mais il faudra bien un jour régler les comptes.