Au dernières nouvelles, le Congrès de la Transition sera composé de 256 membres et le Conseil Supérieur de la Transition de 90 membres, autant de personnes donc à « rémunérer » sans compter les budgets de fonctionnement s’y rattachant. Belle casse tête en perspective avec le budget étriqué occasionnant moult sursauts des fonctionnaires et autres commis de l’état, sans parler des étudiants universitaires.
Des étudiants de l’Université qui, à l’instar de ceux de Barikadimy à Toamasina qui réclament le paiement de 7 mois d’arriérés de bourses d’études, sont bien mal en point pour étudier sereinement en cette période de transition. Côté impayé, les employés du ministère de l’économie et de l’industrie réclament toujours le paiement du reliquat de leurs indemnités de rendement de 2009, une énième revendication qui n’est pas près de se résoudre à l’allure où vont les choses. A moins que les autorités fassent preuve de mansuétude en leur faveur, surtout que la bombe à retardement lancée par les membres du Syndicat des Magistrats de Madagascar ou SMM à été désamorcée in extremis à l’issue de la rencontre entre des représentants du SMM et le président de la HAT. Apparemment, un consensus aurait été trouvé et sera applicable … durant la 4ème République.
Une amorce de bonheur pour tous les frustrés du portefeuille car ils verront leurs misères s’estomper à l’avènement de la 4ème République, la solution miracle étant la promesse d’avoirs pour des périodes futurs. L’arrêt de la machine administrative qui pourrait être envisagé comme forme de manifestations par syndicats des fonctionnaires ne serait qu’un mauvais rêve pour l’ensemble de la population, le pouvoir en place étant dans une bonne lancée pour accéder aux différentes doléances des différents corps de fonctionnaires.
A la clé, l’ensemble des charges à payer semble s’alourdir au fur et à mesure que l’on s’avance vers la 4ème République, car les promesses doivent être honorées une fois le plébiscite de cette république acquis. D’autant que l’amalgame des différentes tendances dans la clé de répartition des postes au sein des deux Chambres législatives de la transition n’est pas près d’avoir l’unanimité des parties prenantes du mouvement de 2009. En tout cas, à compter d’aujourd’hui on inaugurera, en grande première, l’effectivité des deux Chambres dont les membres seront issus d’un suffrage « discrétionnaire », il y a un début à tout.