Éditions l'Association, 2008
[note : dans cet article, on ne parle que des amis au masculin pour des raisons évidentes de sauvegarde de l'environnement étant donné que chaque caractère compte et que moins on envoie d'octets sur le net et moins on grille d'arbres avec des gentils kiki-l-ami-de-tous-les-kikis dessus . N'y voyez donc absolument aucune trace de misogynie ou de flemme de ma part. Non, non. Pas du tout, que nenni ! ]
Il y a des gens qui n'ont pas d'amis. Vous ne les connaissez pas vu que vous ne les fréquentez pas. Il y a aussi les gens qui ont plein d'amis. Vous les connaissez peut-être mais êtes-vous réellement leur ami ? Et puis il y a les gens qui pensent qu'ils ont des amis, et qui ne se rendent jamais compte qu'ils sont seuls. Et puis sommes-nous jamais certains que l'ami de notre ami soit un vrai ami ? Enfin, qui sait si son ami est vraiment un ami et si l'ami de son ami est vraiment son ami ?
François Ayroles, au gré de courtes mises en scène plonge le lecteur dans l'enfer de l'amitié et plus globalement dans l'enfer des relations entre les personnes qui se pensent liés par les liens sacrés de la dite amitié.
Au gré de courts dialogues lourds de sens et des non-dits insistants l'auteur nous retourne constamment l'estomac et arrive à faire vaciller en nous la foi de l'amour envers notre prochain.
Finalement, le monde dans lequel nous vivons, ce monde de gentils Babars dégoulinant de bonté n'est-il pas un vaste repère de salauds pétris de cynisme ?
Une chose est certaine, la prochaine fois que je vois un ami, je lui colle un pain* !
Les amis, une peinture socio-inamicale par François Ayroles.
François Nicaise
* Coller un pain : expression typiquement française signifiant donner une gifle