Un vote favorable viendrait couronner les efforts de celles et ceux qui depuis des années attirent l’attention des médias et de la classe politique sur la sévérité excessive des autorités envers les automobilistes. Conjuguée au délai – à notre avis excessif – nécessaire pour récupérer les points perdus suite à une infraction même mineure, cette sévérité n’aboutit qu’à priver petit à petit les automobilistes de leur permis de conduire.
Bien sûr, les partisans de la fermeté nous martèlent qu’on ne peut à la fois exiger plus de sécurité sur les routes et plus de modération de la part des pouvoirs publics. Pour 40 millions d’automobilistes, qui naturellement partage à 100% le souci de voir diminuer le nombre d’accidents sur les routes, cette mise en équation n’a aucun sens. Toutes les infractions ne se valent pas: appliquée en 2007, la mesure assouplissant le fonctionnement du permis à point pour les infractions à un point ne s’est pas traduite par une hécatombe, bien au contraire : le nombre de morts avait diminué – non certes grâce à cette mesure, mais malgré elle.
Il est donc non seulement possible mais impératif de mener une politique de Sécurité routière socialement acceptable. C’est pourquoi 40 millions d’automobilistes demande aux autorités de faire réaliser par un organisme scientifique indépendant une modélisation du fonctionnement du permis à points, afin de prendre les décisions qui s’imposent.