Demain, jour de manif, les lycéens sont attendus dans la rue pour dénoncer le projet de réforme des retraites. Sont-ils vraiment mobilisés ? Feront-ils capoter la réforme ? Ou bien, leur mouvement est un feuille de paille manipulés par les syndicats ?
La mobilisation est elle grandissante ?
Depuis plusieurs jours maintenant, la mobilisation des lycéens contre la réforme des retraites s’amplifie. Jeudi, 15.000 d’entre eux ont défilé dans de nombreuses villes françaises suite à un appel à la mobilisation lancé par le collectif « Retraites, une affaire de jeunes », qui réunit les plus grandes organisations jeunesse (UNL, FIDL, MJS, Unef…). Le lendemain, de nouvelles actions ont conduit à des perturbations dans quelques 116 lycées et au blocage de 14 autres.
Les deux principaux syndicats lycéens, UNL et FIDL, réclament une remise à plat des discussions sur le projet de réforme des retraites qui doit en toute vraisemblance être entériné cette semaine par le Sénat. D’ores-et-déjà deux nouvelles journées de mobilisation le 12 et le 16 octobre.
Des lycéens manipulés ?
La réaction de l’Elysée ne s’est pas faite attendre : Raymond Soubie, conseiller social de Nicolas Sarkozy, a jugé vendredi sur RTL « totalement irresponsable que des adultes en situation de responsabilité dans certaines organisations invitent les lycéens » à manifester avant que le ministre de l’Education nationale Luc Chatel ne précise que « manifester sur la voie publique est dangereux ». Réponse tout aussi cinglante des syndicats : « Dans une démarche toujours aussi hautaine et entêtée, messieurs Chatel et Soubie veulent nous discréditer au moment où nous enregistrons une forte poussée de la mobilisation lycéenne ».
La mobilisation n’est donc pas sur le point de faiblir. Seule crainte du Gouvernement : un durcissement et un prolongement de la contestation. Eléments de réponses demain !