Pourtant, malgré cette bataille, il y a un sujet sur lequel les deux candidats ne s’affronteront pas : la corruption. Et pour cause, l’ensemble des partis brésiliens est touché par le phénomène. Un moyen d'éviter de sortir les cadavres du placard. Selon une estimation récente, près de 5 % du produit intérieur brut (PIB) brésilien est perdu dans la corruption. Au cours du mandat de Lula, le Parti des travailleurs (PT) avait été accusé d'avoir versé des pots-de-vin aux députés d'autres partis pour s'assurer leur soutien au parlement.
Chute de 18 % en 8 ans Pour le sociologue Luiz Eduardo Soares, cette affaire est à relativisée par rapport aux scandales plus "classiques" qu'a connus la démocratie brésilienne. Selon lui, les responsables du PT n'ont pas cherché à s'enrichir personnellement, mais à faire passer des lois qu'ils estimaient nécessaires pour le développement du pays. Autrement dit, la fin justifierait les moyens.
Si cette interprétation est à nuancer, il faut néanmoins constater que la corruption à légèrement baisser au Brésil depuis l’arrivée de Lula au pouvoir. En huit ans, la corruption a baissé de 18 % selon l’indice réalisé par Transparency International. Mais il reste encore du chemin à faire…