ce que tu m’as donné je ne peux te le rendre
j’emporte ce présent comme un voleur le fardeau
de toutes ses rapines je t’ai ravi le poème
que tu réservais à l’amant de toujours
et c’est à jamais que tu chercheras la rime
je t’offre ainsi la mesure de ma cruauté le remède
à la joie misérable des jours futurs le poison
de ma tristesse obscure et de ta douleur feinte
(Jean-Claude Pirotte)