Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie ne sont que les deux faces d’une même pièce. Bling-bling d’un côté, bling-blang de l’autre en raison des bruits de casseroles. Bernard Tapie aime les feux des projecteurs mais n’apprécie pas que ceux-ci se focalisent sur le montant du remboursement — 210 millions d’euros — dont il bénéficie dans le cadre du dossier Adidas.
L’ex homme d’affaire a un discours victimaire bien rôdé. On avait déjà eu l’occasion d’entendre sa petite musique sur Europe 1. Une partition en trois mouvements. “Je n’ai pas à m’excuser de l’argent qui m’est rendu. Il ne manquerait plus que ça”, “Ce que je trouve absolument incroyable, c’est de faire croire aux gens que cette somme est le fait du prince, que c’est un cadeau”, “La réalité, c’est un jugement qui me rend à peu près 10 % de ce que le Crédit lyonnais a gagné sur mon dos de manière indue. J’ai rapporté au contribuable dix fois plus que ce que j’ai récupéré”.
Invité de la matinale de France Inter ce lundi matin, le millionnaire pensait faire une balade de santé. C’était sans compter sans le professionnalisme de Patrick Cohen le journaliste de la station publique, qui a usé de son “droit de poursuite” sur les 45 millions de préjudice moral perçus en règlement du litige Adidas.
La vidéo, ci-dessous, est explicite de l’agacement de Nanard le Magnifique qui s’est fendu d’un superbe bras d’honneur vocal à l’attention de ses détracteurs. Reste le scandale initial qui porte tant sur le montant des indemnités accordées au titre du préjudice moral que la procédure inhabituelle et contraire aux intérêts de l’Etat utilisée pour arriver à ce résultat. Une hérésie dénoncée avec beaucoup de force par François Bayrou en 2008 (vidéo 2).
Crédit photo : capture d’écran (France 2)