Il y a des jours comme ça, où on a envie de rien. Rien. On vient au boulot, on boit un café, et on cherche la lumière. Les courbatures dans le dos et les épaules ne proviennent pas de l’absence de sport du weekend, mais plutôt d’un début de grippe qui prend son temps pour s’installer dans le corps. On est épuisé alors même que la journée n’a pas encore débuté.
Bref, tout va bien, c’est l’automne.
On écoute la radio le matin, en arrivant. Et rien ne nous sort de sa torpeur. J’entends qu’deux tiers des français serait favorable à un mouvement de grève reconductible (enfin, pour le Figaro, c'est juste un tiers...). C’est pas mal. Ca fera plaisir à tous ceux qui rêvent d’une lutte farouche et féroce, la rue contre les parlements, le peuple contre cette affreuse droite sarkozyste au pouvoir.
En ce qui me concerne, je ne sais pas quoi penser. Demain, je ne me manifesterai pas plus que hier. Mais je regarderai. Ce qui me parait toujours dommage, c’est que chaque camp recherche « la défaite de l’autre ». De la rue et de la gauche pour les uns, du gouvernement et de Sarkozy pour les autres. La victoire pour le peuple français, personne ne semble s’en préoccuper par contre. C’est dommage…
On continue à écouter la radio. Et on entend la voix pleine de tolérance et d’humanité de Jean-Luc Mélenchon, qui était invité au Grand Jury hier sur RTL. « Salaud » n’est pas une insulte d’après Sartres. Il faudra que je pense à la ressortir cette là…
Et une question, qui méritera un billet plus tard. Ais je vraiment envie de remplacer Sarkozy, Hortefeux, Lefebvre, par Melenchon, Montebourg, Peillon ? Je ne suis pas sur. Et ne suis pas sur que le probable candidat Front de gauche à la présidentielle soit un Président plus « convenable » pour notre pays que celui du jour…
Et puis c’est au moment où j’entends que « Michelle Alliot-Marie est prête pour Matignon » que je coupe, dépité et affligé, la radio. Pour mettre un podcast du Moscato de vendredi soir depuis mon iPhone, ou un peu de musique. Les Cranberries sont en train de chanter au moment où je me gare sur le parking de mon bureau, cela ne nous rajeunit pas…
Je sors de la voiture, il pleut. Le soleil n’est pas venu ce matin. Il doit être resté au lit, avec ma forme, mes espoirs aussi. Un jour de pluie, un jour d’automne comme il y en a tellement.
Un jour où la Terre continue de tourner pourtant…