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Rendez-vous de l'autisme: la nécessité d'un diagnostic précoce mise en avant
Publié le 11 mai 2007 par Willy
vendredi 11 mai 2007
Rendez-vous de l'autisme: la nécessité d'un diagnostic précoce mise en avant
PARIS (AFP) - Un diagnostic précoce de l'autisme, trouble du développement marqué par des difficultés de communication, pourrait permettre une prise en charge rapide
et adaptée, insistent Autisme France et d'autres associations à l'occasion des "rendez-vous de l'autisme" samedi et dimanche.
Organisées chaque année, ces journées destinées à sensibiliser professionnels de santé, de l'éducation et "chaque Français" à l'autisme, auront ce week-end pour
thèmes principaux, "diagnostic précoce" et "accompagnement des familles". En France, seule une minorité d'autistes bénéficient d'un diagnostic avant l'âge de 3
ans, et "le diagnostic se fait fréquemment à 6 ans, privant les personnes de quatre années d’accompagnement précoce, dont il a été démontré qu’elles sont essentielles", reproche Autisme
France. Il faut "avancer l'âge du diagnostic: en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis, au Canada, on le fait à 18 mois", insiste l'association, invitant à
"multiplier les professionnels formés à l'autisme capables de faire ce diagnostic". "Il y a trop de listes d'attente", pour consulter les "quelques rares
professionnels compétents des quelques rares Centres de ressource autisme (CRA) auxquels les familles puissent faire confiance", explique l'association. "Un an, dix-huit mois d'attente pour les
familles, c'est trop long", ajoute-t-elle. Les CRA sont "censés aider les familles et les orienter, mais les professionnels qui y exercent ne savent pas
toujours mieux, sauf exception, diagnostiquer l'autisme", reproche Autisme France, pour qui ces centres "doivent devenir partout des pôles de référence qui aient la confiance des
familles". L'association demande aussi la mise en place de "réseaux de généralistes et psychiatres, correctement formés, partout qui puissent relayer les
CRA". Autisme France souligne aussi la nécessité d'un accompagnement (financier, éducatif), des familles, alors que "beaucoup repartent, après éventuellement
un diagnostic, désorientées, parce que, sur le terrain, rien de vraiment adapté n'existe autour de la spécificité du handicap de leurs enfants". Le problème du
diagnostic précoce "n'a que peu avancé depuis 2005", année où cette question avait déjà été au centre des Journées de l'autisme, soulignent les associations, alors que certains troubles sont vite
répérés par les familles. Absence de babillage, de geste du doigt pour désigner un objet, évitement du regard, activités répétitives, retard dans les jeux
d'imitation sont autant de signes cités.
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