Aujourd’hui nous parlons d’une série qu’il faut connaître absolument, au moins de vue. Ce n’est pas un succès de l’audimat qui a généré de multiples saisons, ce n’est pas non plus un objet de culte, c‘est simplement une bonne série, pleine de promesses et de bonnes choses dedans, faite par des gens biens. Oui, il y en a aussi des comme ça. The Duck Factory, ça ne vous dit rien ?…Alors tenez bon le petit suspense de dix secondes, attendez de voir qui voyage dans ce bus et puis profitez du joli générique…
Oui : c’est Jim Carrey qui déboule à Hollywood, on pourrait même dire qu’il débarque au propre comme au figuré puisque l’acteur débute à peine et n’a fait jusque là que quelques rares cachets devant les caméras. Et déjà, le voilà étroitement lié au monde de l’animation, dont il va découvrir qu’il n’est pas aussi merveilleux à l’intérieur qu’on le dit à l’extérieur. Son personnage, Skip Tarkenton, est embauché par le studio Buddy Winkler comme animateur et se retrouve donc plongé au cœur de la production du « Dippy Duck Show » avec des « cartoonists ». Pour le coup, ce sont de véritables professionnels de l’animation qui interprètent ces personnages et, pour certains, passent pour la première fois devant la caméra. Il y a l’immense Don Messick (la voix de Scooby-Doo) joue l’acteur Wally Wooster, le scénariste Jay Tarses (The Tony Randall Show, The Days and Nights of Molly Dodd…) joue bien entendu un scénariste et la patronne est interprétée par Julie Payne qui est aussi une spécialiste des voix de Toons, comme Teresa Ganzel qui joue la veuve. Avec eux il y a des acteurs « non-spécialistes » mais drôles à souhait : Clarence Gilyard Jr., Jack Gilford, Nancy Lane…
Les histoires sont très drôles, juste peut-être un peu hermétique pour ceux qui ne connaissent absolument rien de la production d’un dessin animé et de la chimie fragile qu’il faut sans cesse maintenir pour assurer l’avancée correcte de la production. Buddy va l’apprendre un peu plus à chaque épisode, comme il va découvrir que le cartoon est une énorme machine que chaque grain de sable enraye. Et bien sûr, c’est Jim Carrey qui est au centre et qui affûte les aspects de son talent qui vont le propulser ensuite vers les sommets : son exubérance, ses grimaces, ses voix…
Hélas, comme il est dit dans la présentation ci-dessus, il n’y eut que treize épisodes de cette sitcom qui est encore disponible à un prix mafieux au format VHS, mais qui attend toujours une belle édition en DVD.
J.B.
Un article en anglais
Le site officiel de Jim Carrey (en anglais)
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