Femme et élue : difficile au pays du Cassoulet
Publié le 11 octobre 2010 par Marius
Avez-vous remarqué combien la politique locale est machiste ! La parité s’exerce avec caprice ; les principaux acteurs de têtes ne changent plus et les seconds rôles
attribués aux élues sont créés pour satisfaire les statistiques officielles, guère plus. A y regarder de près l’on peut même constater que nos représentants confortent leurs attributions,
préférant le cumul des mandats à l’élargissement des compétences (1) . Nicole Belloubet semble connaître le sujet. Voilà une rectrice d’académie, poste à haute responsabilité, qui par
conviction, a démissionné pour se consacrer à la politique. Acte grave et
exceptionnel ; cela s’appelle du courage (ou de l’inconscience). Pour la remercier le PS n’a pas voulu de sa candidature au législative au motif, semble t’il, d’un « encartage
tardif » (Être à gauche ne suffit pas il faut pouvoir démontrer un attachement viscéral et pérenne au partis…un vieux réflexe des archéos). Avec quelques réticences et pour neutraliser
des velléités affirmées, elle aura droit à une place prioritaire au
municipale...Elue, sa détermination en tant que première adjointe aura permis de tester la capacité du maire dans sa volonté à partager le pouvoir …et à donner sa place à la culture toulousaine
en abandonnant une partie budgétaire non négligeable à la communauté urbaine (hors compétence de son adjointe).
Moins de budget direct, des objectifs limités et le résultat est là ; un passage habile au conseil régional au côté de
M. MALVY au poste de vice-Présidente en charge des lycées, de la recherche et de l'éducation supèrieure. Nicole BELLOUBET retrouve une activité majeure où son savoir faire et ses convictions vont
s’exprimer pour le collectif régional. Cette tâche accomplie, la voie vers la présidence de la région lui sera largement ouverte. Une simple question de calendrier.
(1) Mon contradicteur Pino entretien ce sujet avec
insistance....