Le néo-dandy... ou le retour du décadent
Publié le 03 janvier 2008 par Laurent Ballestra
Aux vestiaires les footballeurs bodybuildés, au chômage
les workalcoolic de Wall Street, au mitard les
voyous en bottes de moto ! Les nouveaux hommes
objets ont des
cheveux longs et doux, pas trop de
poils et les épaules étroites.
Les néo-dandies sont précieux,
ultra narcissiques, pas très virils, un brin ambigus, limite gigolos.
Ils s’intéressent plus que tout à leur miroir et, éventuellement,
aux médias qui les relayent. Ils ne font même plus semblant
de kiffer le sport ou les filles pour jouer les vrais mecs. Ces
hétéros, ces « lions » comme on disait à l’époque de Balzac, se
veulent paradoxaux, mystérieux, ambigus. De fait, ce sont avant
tout des minets, mais il ne faut surtout pas leur dire, sinon ils
sortent les griffes. Silhouette près du corps, minces et félins,
la mode leur fait les yeux doux, et c’est réciproque. Qu’un écrivain
quadragénaire, qui plus est maigrichon patenté, comme
Frédéric Beigbeder joue les mannequins topless pour la campagne
mode d’un grand magasin, ça ne s’est jamais vu. On est
en pleine décadence : littérature, cinéma se vautrent dans une
ambiance fin d’époque qui rappelle le début des années 1900.
Un contexte idéal pour ces messieurs.
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