Les anges ne pleurent jamais
Au dessus des berceaux
Pour les petites enfants
Dont les parents se perdent.
Ils attendent là-haut
Dans ce ciel de plomb
Et observent les hommes.
Yeux de verre
Coeur d'acier
Ils ne pleurent jamais
Et les amoureux
Les implorent en vain
Ils n'ont pas de pitié.
D'une beauté de marbre, froid comme lui,
Ils restent figés comme des statues sans visages
Et dorment d'un sommeil de pierre
Dans ce paradis en fer
Dans ce paradis de métal
Où les pommes sont d'or
Les rivières d'argent
Où le sang ne coule pas car il est en bronze.
Et de hautes grilles protègent
Le paradis de métal
Pas de vie
Ici
Pas d'enfant pas de rire
Ici
Le temps figé
Éternité
De ce paradis envers
Ce paradis en verre
Ce paradis enfer