François Hollande peut-il encore travailler à une synthèse d'une gauche atomisée avec des composantes qui se radicalisent dangereusement ?
La synthèse sera très difficile. Ce terme de "synthèse" est d'ailleurs inadapté. Celui de "compromis" paraîtrait plus conforme aux réalités.
Mais l'esprit même de compromis est récusé par les partenaires incontournables mais turbulents que sont les Verts et le Parti de Gauche.
Selon les circonstances, en forces cumulées, ces deux composantes égalisent le PS. Or, ces deux composantes ont-elles une volonté véritable de gouverner nationalement ? Pas sûr à lire leurs déclarations tant elles sont éloignées de contraintes incontournables, voire même tout simplement des autres programmes de "gauche" dans l'Union Européenne.
A force de trop jouer sur le vieux réflexe français de l'égalité au mépris de la liberté, ces composantes se marginalisent progressivement en radicalisant une part très importante de la population.
Quand la compétition pour 2012 va réellement s'engager pour désigner celui ou celle qui peut occuper la fonction de Président, l'opinion se rangera d'abord du côté des réalités.
Du côté des réalités, force est de constater que François Hollande qui adopte un profil de gouvernance n'est pas au bout de ses peines ...