Magazine Culture

Quand le chef de la Cagoule, Philippe Pétain, s'engageait dans la Collaboration avant de ne pas assumer ses choix et ses fautes...

Publié le 09 octobre 2010 par Jcgrellety

Aux archives (surtout lorsque les témoins ne sont plus là), comme aux documents et autres éléments probants, citoyens et historiens savent que la réécriture permanente de la mémoire historique en dépend, se fait ainsi, et peut évoluer vers une conscience toujours plus grande et exacte, déterminée par "une" vérité de valeur, universelle et universalisante, dépassant l'espace et le temps. Concernant la Seconde Guerre Mondiale (cf. la prochaine note "L'Uchronie de la fin de la Seconde Guerre Mondiale : 1945, la victoire du nazisme"), tant de faits sont avérés et connus depuis longtemps, mais il reste les fameuses zones d'ombre. Concernant Pétain, il se trouve qu'il existe en France des citoyens pour le défendre, au minimum, et pour d'autres, pire encore, en faire l'éloge, mais il existe aussi celles et ceux qui ne sont pas francs du collier, n'avouent pas clairement leur adhésion aux "valeurs" du pétainisme établi entre 1940 et 1944, et tentent toujours de minimiser les faits, de sauver le "grand homme" dans l'incarnation de la Collaboration, celui qui a serré la main du fou dangereux, Hitler. Aussi, lorsqu'un évènement historique se produit, à savoir la découverte d'un document historique qui confirme les convictions des plus sérieux historiens sur les sentiments, les pensées et les idées du "Maréchal", il se trouve une cohorte de citoyens qui tente de semer la confusion pour ne pas laisser mesurer l'importance de la preuve ("d'un trait de plume" Pétain ajoute sur une impression du "statut des Juifs" adopté par le régime pétainiste fin 40) ou bien nous asséner que, désormais, qu'importe ? ! (au moment même où la France subit depuis trois ans une politique inspirée par celle-ci) ou bien exprimer le pire (un document qui ne mettrait pas en cause la valeur de l'accusé mais de ceux qui l'ont trouvé !), etc. Or ce que ce document prouverait, si son authenticité est confirmée (et c'est un point essentiel), c'est que le vieux "Maréchal" était lui-même profondément déterminé par un antijudaïsme, ce qui lui permettait de faire adopter un tel statut (plus raciste que celui adopté par les Nazis en Allemagne, un comble !), et de le vouloir totalement sévère. Document essentiel, car, à la fin de la guerre, avec son procès, Pétain a crée le mythe depuis entretenu par ses admirateurs d'un double jeu, explicitement pro-allemand, implicitement pro-résistance. Si tant de citoyens et d'historiens ont pu jusqu'à ce jour se demander quels étaient les vrais sentiments de Pétain, c'est que celui-ci était un dissimulateur, ce que la vieille langue française qualifie de "fourbe", parce qu'il avait appris, lui qui méprisait tant les politiques de la 3ème République, à être prudent, même si pour pouvoir diriger la France, il fut obligé de "sortir du bois", et de perdre tout son honneur dans la plus active collaboration pro-nazie en Europe.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jcgrellety 408 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine