D’évidence on n’apprend pas aujourd’hui par hasard que, voici 18 mois, le Directeur général de la police nationale (DGPN) a du aller chercher son fils de 16 ans au commissariat du VIII°. Tout ca sent de loin le mauvais coup.
En état d’ébriété, le jeune zigzaguait en deux roues sur les Champs Elysées. Interpellé il aurait menacé un policier de le faire muter à la circulation après l’avoir traité de « pauvre con » (sic) et accusé de faire »un métier de con » (Le Monde du 17 septembre 2010). Chaque parent porte sa croix ! Et il y a pire. Laissons de côté ce qui a pu dans cette histoire se jouer au commissariat ou autour. Pour autant on a le droit d’y réfléchir.
A lire la presse il n’y a pas eu de déférement devant un juge des enfants quand les parquets ont donné comme instruction que toutes les atteintes ou outrages aux représentants de la société (policiers ou enseignants notamment) fassent l’objet d’une présentation - menottes au pong doit-on préciser ? - au tribunal au sortir de la garde à vue. En l’espèce, rien de cela. Le père ayant présenté ses excuses le jeune est reparti avec lui pour solde de tous comptes.Il n’est pas sûr que cela ait été sur l’instant très pédagogique pour l’intéressé qui aura pu mesurer qu’il n’avait pas de tort de penser que selon qu’on est puissant …
Relevons qu’en l’espèce les syndicats de police ne se sont pas évertués à dénoncer le laxisme face l’outrage fait à leur collègue - et que dire des menaces qui senbtent le vécu ? -, mais ils ont eu plutôt le souci de dénoncer l’attaque contre un grand policier ! Sincérités successives oblige !Dans l’actualité on trouverait malheureusement mille exemples de justice à deux vitesses. Reste qu’il va être plus difficile que jamais de dire aux jeunes qui, tous les jours, nous sont déférés pour un outrege-rebelion des banlieues que cela est justice.Il ne s’agit pas ici de regretter l’absence de déférement , voire même de poursuites pour outrage du fils du DPGN, mais de souhaiter que, comme par le passé, tous les enfants dont les parents font preuve d’autant de présence et de mobilisation auprès de leur fils défaillant soient l’objet d’un traitement policier et judicaire prenant en compte cet encadrement familial.
Apparemment fiston n’a pas récidivé, preuve que la mesure de “remise à la famille” a été efficace.
On s’en rejouit.