Magazine Cinéma
samedi 09 octobre 2010
La première fois que j’ai tenté de voir ce film, je me suis demandé au bout d’une heure ce qui vraiment se passait. Alors, j’ai laissé passer un peu de temps et je l’ai revu dans un environnement moins propice à la distraction. Et cela vaut le coup !
Ce film est assez difficile d’accès mais lorsqu’on y arrive, il révèle alors toute sa richesse. Je ne parle pas seulement de son côté esthétique avec par exemple le long plan séquence à travers la fenêtre sur les chariots de la mine puis le plan sur les verres du bar lors de la discussion entre deux hommes ou bien encore les bruits de la ville omniprésents. On sent que le cinéaste aime bien jouer avec sa caméra en multipliant les plans séquences et les longs et lents travelling. Il y a une autre scène qui m’a marqué, c’est le plan sur les gens dans le bar tirant la gueule avec un fond musical est superbe. On sent toute la misère du monde grâce à ce plan. Et c’est un peu le sujet de tout le film : la déshumanisation d’un homme plongé dans un milieu misérable. Il finit comme un animal avec le chien.