A l'adresse des participants de la Convention nationale socialiste sur "La Nouvelle Donne Internationale et européenne" présents ce matin, comme nous, au CNIT de La Défense à Paris, Laurent Fabius a rappelé que le Parti socialiste n'avait pas travaillé depuis un certain temps à un projet de politique étrangère de cette ampleur.
Laurent Fabius a remercié les quelques 60.000 militants qui se sont exprimés sur des questions aussi pointues : "Quelle force politique peut s'en féliciter à part le Parti Socialiste ?" Ayant un mot spécial pour la première secrétaire du PS, Martine Aubry, absente pour raisons médicales, il reprenait une phrase de Poul Nyrup Rasmussen pour qui "Martine Aubry ? Elle fait la différence ..." pour souligner aussi le fait que sous sa houlette, le Parti Socialiste signait aujourd'hui sa 3ème grande convention (avant la quatrième sur l'Egalité réelle). Puis, il remerciait les délégations étrangères qui, de tous les continents, avaient fait le déplacement jusqu'aux travaux des socialistes français.
A l'unanimité, le PS a entériné les grandes lignes du projet de politique étrangère baptisé "nouvelle donne internationale et européenne", en opposition avec les "échecs" de Sarkozy et prônant une relance de l'Europe, un renforcement du multilatéralisme et le développement du "juste échange" dans les relations économiques que Laurent Fabius a appelé de ses voeux.
Puis il a dressé un tableau noir des postures affligeantes du chef de l'Etat en dénonçant notamment une politique "gesticulatoire" qui ne produit rien sur les grands dossiers tout en martelant qu'il faudra se débarrasser des pratiques nauséabondes de la Françafrique, reconstruire le couple franco-allemand pour relancer l'Europe et cesser de manifester une indulgence excessive pour le gouvernement israélien.
"Le Parti socialiste a maintenant une vision, un dessein et des repères", a conclu Jean-Christophe Cambadélis. Le Danois Poul Nyrup Rasmussen, qui préside le Parti socialiste européen, a pour sa part salué le projet "excellent" du PS. Et Ségolène Royal, vice-présidente de l'Internationale socialiste a fustigé "la diplomatie erratique, incohérente, sans noblesse, sans grandeur" de Sarkozy et prôné une "diplomatie forte, confiante et rayonnante".
Comme toutes les fédérations du PS, la Seine-Maritime était présente et avait envoyé une délégation à cette convention composée de camarades de Canteleu, Grand-Quevilly, Dieppe, Petit-Quevilly, Petit-Couronne, Caudebec-lès-Elbeuf ...
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