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" C'est ici le Point FMR ? "

Publié le 09 octobre 2010 par Clandestines

SRR1Karaocake

Après un été plein de rebondissements il fallait bien se poser dans l’optique de reprendre un semblant de vie normale, loin de toute clandestinité. Mais on ne chasse pas ces habitudes qui nous collent à la peau. La trêve fut courte, A peine le temps de faire semblant d’être sociables et nous étions reparties pour un tour. Une petite salle parisienne à l’ambiance intimiste pour se refaire les dents, le point FMR. La Session Route du Rock tombe à point. Camille (Karaocake) nous avait glissé  au détour d’une interview que l’on pourrait se rattraper après notre cafouillage monumental lors du Colors Estival. La salle est à taille humaine, une sorte de prolongement d’un salon rempli d’amis où les conversations se mêlent à la musique.

SRR2Karaocake

Les Karaocake sont les premiers à monter sur scène. Le groupe fait preuve d’une timidité que l’on a du mal à expliquer devant un tel concentré de talent. La musique est plus en avant que les personnages, il faut en prendre l’habitude, la musique, rien que la musique, oubliez moi, ne me regardez pas, d’ailleurs, je ne vous regarde pas, écoutez, c’est plus intéressant...en contraste avec la tête d’affiche (mais nous ne le savions pas encore).  Le décollage est progressif avec un point d’orgue lors de « Homeland Inwards » qui marquent une prise de confiance encore chancelante baigné dans un jeu de lumière qui illustre habilement les mélodies mélancoliques du trio.

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Deuxième acte, (Please) Don’t Blame Mexico dans le texte. Plus bavards à leurs risques et périls ; la rhétorique de certaines personnes du public a quelque peu calmé leur enthousiasme mais rien de bien méchant. Une musique assez sympa mais rien de très marquant. On se souvient d’avoir vaguement dansé ainsi que de quelques blagues glissée ici et là pour la forme.

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Future Island ferme la marche. J. Gerrit Welmers débarque sur scène, tout de blanc vêtu. On ne sais pas vraiment savoir à quoi s’attendre et c’est finalement une énorme surprise. Il se frappe sur le torse, domine la foule, gémi, transpire, se lèche les bras et manque de s’arracher la peau (s’il le pouvait.) Une vrai bête de scène comme on en a rarement vu mais on finit par être quasi fascinées par cette profusion d’énergie et le coté quasi surnaturel de la situation qui nous a fait au début doucement rire . Il ne cesse de faire preuve d’imagination pour pousser l’expérience à l'extrême, allant parfois jusqu’à flirter avec les limites de la bienséance en arrosant le premier rang de sa sueur. Il en met plein les yeux, fixe chaque personne, se meut comme transcendé par sa propre musique. Ce comportement ne tarde pas à contaminer la salle avec quelques fans se lançant dans des chorégraphies que je ne saurais décrire qui dégénère en pogo incontrôlable. Un vrai moment musical. Le rappel se fera plus doux mais c’est de très loin que nous le suivrons avant de disparaitre loin des quais encore secouées par cette soirée riche en contraste.

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