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354° Et maintenant, on vend de l'homophobie?

Publié le 09 octobre 2010 par Jacques De Brethmas

354° Et maintenant, on vend de l'homophobie?L'affaire des paroles homophobes de « sexion dassault » vire à la langue de bois, et les producteurs qui voient se stériliser tout debout leur poule aux œufs d'or sont sur le point de gagner la partie du boniment et de nous faire prendre des vessies pour des lanternes. Stop!

Je vois dans ce glauque débat trois choses distinctes :

D'abord, pourquoi les associations ne portent-elles pas plainte ?

Cet intéressant article nous explique que les conditions pour porter plainte sont suffisamment compliquées pour que personne n'y parvienne jamais, et que même une association qui les aurait toutes remplies se retrouverait en charge d'une procédure au-dessus de ses moyens. Les lois existent, mais elles sont inapplicables. C'est là une excellent illustration d'une des ficelles favorites de la Sarkozie : limiter le pouvoir des lois à leur effet d'annonce.

Ensuite, le côté angélique de certaines associations qui croient toujours qu'être de gauche, c'est tendre l'autre joue, comme si cette naïveté ne leur avait pas coûté assez cher jusqu'ici, -et jusqu'à des élections toutes entières-... « Nous ne saurions pratiquer la censure, l'art doit être traité avec tolérance et magnanimité, la création est un domaine sacré qui échappe à la raison...etc... ».

Après cela, il ne faut pas venir se plaindre de la multiplication des agressions homophobes qui affecte toute l'Europe si on ne fait pas taire des pseudo-artistes qui, dans de nauséabondes logorrhées, justifient et légitiment les casseurs de pédés. Quand ces incitations se trouvent dans un livre religieux ou un programme politique, on les dénonce, mais lorsqu'elles arrivent par la voie divine de la « création artistique » ou prétendue telle, on les trouve respectables ? Non, désolé, je milite pour le tarif unique.

Souvenons-nous aussi que les belles promesses que d'autres rappeurs ont déjà faites d'épurer leurs textes d'exhortations meurtrières machistes ou homophobes n'ont jamais été tenues. (Orelsan, Sizzla, Cappleton...)

354° Et maintenant, on vend de l'homophobie?
Et enfin, le crédit apporté par les médias au boniment d'arracheur de dents du chanteur qui vient nous expliquer que c'est la faute à pas assez d'école s'il employait le mot homophobe en ignorant sa signification.

Quand il écrit, dans sa chanson « On t'a humilié » sur l'album « La terre du milieu » :

Je crois qu'il est grand temps que les pédés périssent, coupe leur le pénis, laisse les morts, retrouvés sur le périphérique"

Et quand il écrit, dans sa chanson « Cessez le feu » dans l'album « Écrasement de tête » :

"Lointaine est l'époque où les homos se maquaient en scred. Maintenant, se galochent en ville avec des sappes arc-en-ciel. 
Mais vas-y bouge, vas-y bouge. 
Toutes ces pratiques ne sont pas saines, Nos corps ne seront qu'un tas de cendres, la mort ne sera qu'une passerelle"

...il ne sait pas non plus ce que les mots veulent dire ?

Non seulement il incite ses auditeurs à nous assassiner en leur suggérant même le mode opératoire, mais en plus, il veut nous faire croire que « c'est de l'art », et qu'en tant que telles, ces imprécations seraient, non pas dispensées de censure comme ils disent, mais plus précisément dispensées du respect de la loi de la république ?

Sans parler de ce qu'un individu qui croit devoir propager si fort, - c'est lui qui le dit -, qu'il est « 100% hétéro » se pose en cas clinique : je ne vois pas les gens bien à l'aise dans leur sexualité se sentir obligés de la proclamer avec tant de tapage. J'ai toujours pensé que se défendre de quelque chose ont on n'est pas accusé est un début d'aveu.


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