Retour gagnant pour Bébé Manga

La chanteuse était en concert mardi dernier à Yaoundé avec les Black Roots. Robe de couleur pourpre et sertie de motifs luisants. Bon pied bon oeil. La voix toujours d'aplomb. Ainsi est apparue Bébé Manga à Yaoundé. C'était au cours du concert donné par le groupe Black Roots mardi 28 septembre dernier au centre culturel François Villon de Yaoundé (Ccfv).

Le chanteur lead Marcel et ses copains (ils sont en tout six) ont en effet fait étalage de leur connaissance du pays profond. Eux qui voguaient du biL'autre problème de cette soirée aura été l'absence de percussionniste attitré ainsi que des choeurs. Pour un groupe qui explore le folklore du pays profond, cela est préjudiciable. Etait-ce un choix ? Toujours est-il que cette absence, et ce malgré les efforts du batteur, ont entraîné l'ensemble vers le bas.

Sans pourtant que la qualité des compositions et des mélodies soient à remettre en cause. Absences heureusement rattrapées au moment du passage de leur marraine Bébé Manga qui a insisté, vieille routière de la musique, pour avoir à ses côtés et Ghislaine et Sanzy Viany qu'elle a présentée au passage comme faisant partie de ces jeunes qu'elle a décidé d'accompagner.kutsi au bottle dance en passant par le benskin et bien d'autres rythmes qui font la spécificité d'un pays qui a l'observation n'a pas encore fini de faire valoir ses potentialités infinies pour ce qui est de la musique. Une navigation qui exsudait les senteurs fort à propos, signe d'un travail de recherche et de composition ardu.

Et c'est à ce niveau que le groupe doit encore s'améliorer pour extasier davantage un public qui bien que connaisseur en voulait un peu plus. Marcel et Ghislaine avaient beau répéter leur gammes pour ce qui est de la danse et du chant qu'ils ne parvenaient pas à amener le public à un nirvana que seul sait conférer le spectacle live.

Un moment comme savent en produire des artistes de grand talent. Une Bébé Manga qui malgré la convalescence visible sous ses traits n'a point manqué un rendez-vous qui lui tenait à coeur.

Bien qu'elle n'ait exécuté que trois titres d'un répertoire de chansons ou Amio de Manfred Ebanda écrase toutes les autres compositions, elle a laissé une forte impression face à un public clairsemé qui a su lui rendre l'hommage qu'elle mérite. En attendant sans doute plus.

Une performance qui ne doit point cependant occulter l'autre. Donnée par un groupe de 13 ans d'âge et dont les compositions respirent les airs des différentes contrées du Cameroun.