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Wazekwa - "Mon dossier à la justice belge n'a rien avoir avec mon spectacle du 9 octobre au Zénith de Paris

Publié le 09 octobre 2010 par Africahit
Enfin, les poulains de Félix Wazekwa dit S'grave pourront atterrir ce samedi 9 octobre, à 16 heures, à Paris. Mais, à condition que l'Ambassade de France à Kinshasa octroie les visas aujourd'hui. Entre temps, les pressions continuent du côté de l'hexagone pour que le chancelier belge accepte de libérer les visas aux musiciens de Cultur'A Pays Vie, indiquent les sources concordantes.

Au cas contraire, S'grave sera obligé de recourir aux autres artistes résidant déjà en Europe pour honorer son engagement de ce week-end au Zénith de Paris. Mais attention, le spectacle ne sera pas le même par rapport aux attentes du public .

Dans une interview accordée au quotidien La Prospérité en son domicile de Limete avant son départ pour la Belgique, le leader de l'orchestre Cultur'A pays vie a fixé l'opinion sur son concert en la salle de Zénith.

Arrivé en Europe, Félix Wazekwa a aussi fait le compte rendu de son procès au Tribunal Correctionnel de Bruxelles où il a été entendu sur plainte de la justice belge.

Cet artiste qui domine sa discipline avec beaucoup de talents, a fustigé le comportement du chancelier belge qui résiste catégoriquement à l'octroie des visas Schengen aux musiciens.

Comment s'est déroulée l'audience en Belgique ?

D'abord, il faut dire que je suis arrivé le 19 septembre à Paris à bord d'Air France, soit quatre jours avant la date fixée par la justice belge pour l'audience. C'est-à-dire, le 22 septembre 2010.

Aussitôt arrivé en France, je me suis rendu en Belgique pour rencontrer le collège de mes avocats qui ont la maîtrise du dossier.

Mais, déjà moi-même, j'étais suffisamment outillé par mon avocat à partir de Kinshasa. Cela m'avait permis de comprendre en bien certains paramètres du droit. Au début, il y avait la tension entre les juges et les avocats.

Mais, le calme est revenu quant le procès a commencé réellement. L'audience a été d'une durée raisonnable. Pas trop longue, pas trop courte non plus.

Dans quel état d'esprit S'grave s'était-il présenté devant le barreau ?

Dans les circonstances pareilles, il faut toujours avoir des nerfs solides. Mais, ce n'était pas facile pour la première fois de ma vie. C'est une expérience inoubliable pour ma carrière d'artiste. Serein et tranquille, ma place est de montrer un comportement exemplaire.

En tout j'avais la morale au Zénith. J'avais beaucoup pensé à mes fanatiques qui ont encore besoin de moi. J'avais en moi une ferme assurance que tout allait bien se passer grâce à Jéhovah. Surtout que je ne me reprochais de rien.

  Où avait eu lieu le procès ?

Comme je l'ai dit tantôt, l'audience s'est passée le 22 septembre 2010, dans la 54ème Chambre du Tribunal Correctionnel de Bruxelles.

Qui ont été tes avocats et au nombre de combien étaient-ils ?

J'avais au procès trois avocats, à savoir : Maîtres Claude Kayembe, Eddy Kiaku et David Kombe. Toutefois, j'avais beaucoup travaillé avec Me Jovith Ngongo au pays.

Qu'est-ce que le juge a dit exactement à la fin de l'audience ?

Félix Wazekwa : D'après Mme la juge, tout est fini. Elle a annoncé le prochain jugement à la date du 20 octobre 2010. Mais, « déjà tout est fini », a déclaré la juge belge. Nous attendons seulement le prononcé du jugement et je ne suis pas obligé de revenir à Bruxelles. La présence de mes avocats suffira.

 Quel est votre point de vue par rapport à la sentence prononcée par le juge par rapport à ce procès ?

Je suis content d'avoir été défendu par trois avocats d'origine congolaise. Personnellement, je suis fier du verdict, si cela peut-être déjà qualifié ainsi. Surtout que c'était une condamnation par défaut. Le jugement du 20 octobre ne sera qu'une simple formalité parce que la justice l'a bien précisé.

 Votre procès en Belgique va-t-il provoquer des bavures au concert du 9 octobre au Zénith de Paris ?

Non. Je confirme avec force le rendez-vous du 9 octobre en la salle prestigieuse parisienne. Nous serons tous au grand complet avec mon groupe Cultur'A Pays vie pour exploser dans la salle. C'est une soirée à ne pas manquer.

Que feras-tu au cas où le chancelier belge qui gère le dossier Schengen en RDC, persistait à livrer les visas aux musiciens et danseuses sélectionnés pour t'accompagner au Zénith ?

Je pense que chacun dans la salle me voit circuler librement en Belgique, en France, partout à travers le vieux continent. Cela prouve que Wazekwa est artiste juste et intègre.

J'avais signé un contrat de production en bonne et due forme avec le Français Mega.net pour jouer à la date du 9 octobre au Zénith. Jusque-là les clauses du contrat sont respectées par les deux parties. Mega.net est une maison de production reconnue en Europe.

Je suis étonné de voir que jusqu'à ce jour mes musiciens ne sont pas toujours arrivés alors que d'après le producteur, mon groupe devrait être à Paris depuis le lundi dernier. Je crois que le chancelier n'a pas la bonne information.

Il croyait que l'on mettra la main sur moi une fois présent en Belgique. Mais, ce n'est pas le cas puisque l'affaire est classée. La Justice belge a bien fait son travail. Que Dieu soit loué !

Mais, par mesure de prudence, je sélectionnais quelques musiciens ici en France qui vont essayer de couvrir les trous au cas où les dossiers n'évoluent pas. Mais, nous ne sommes pas encore là.

Puisque Mega.net et moi, nous sommes en train de nous battre pour que mes musiciens obtiennent les visas. Surtout que les fanatiques de la diaspora ont vraiment besoins d'eux mais pas d'autres artistes.

 Par rapport à ton spectacle à l'Olympia en 2009. Quelle sera la particularité de cette soirée sur le plan artistique ?

J'ose croire qu'il y aura quelque chose de nouveau. J'avais pris beaucoup de temps pour visualiser les Zénith joués par mes collègues cette année. Oui, ils ont bien presté mais le mien sera un peu différent des autres.

Partant des préparatifs, Cultur'A pays vie et moi pensons apporter du jamais vu dans le spectacle.

On a travaillé d'arrache-pied pour satisfaire les mélomanes qui viendront assister au spectacle. Ils ne seront pas déçus. Contrairement à l'Olympia, nous avons travaillé en sorte que le spectacle de Zénith soit un peu riche et inédit aux yeux du public.

On se souvient que votre concert à l'Olympia était dans le cadre humanitaire en faveur des compatriotes congolais de l'Est laminés par la guerre. Quelle connotation donner à celui de Zénith ?

D'abord, ma production au Zénith s'inscrit dans le cadre de la présentation officielle de l'album « Mémoire ya Nzambe ». Nous avons un défi à relever. Il s'agit de défendre en live les chansons et les chorégraphies comme ils ont vu et entendu sur les supports DVD et CD de l'opus.

Surtout que le disque a été bien accueilli en Europe. Mais aussi, nous avons la mission de promouvoir la musique congolaise sur la scène internationale. Pour la énième fois, le drapeau congolais va flotter sur le sol parisien à travers l'art.

 A moins d'une semaine de concert de Zénith, comment le public européen attend-t-il l'événement. Et quels sont les échos qui te parviennent à ce propos ?

L'attente du concert est manifeste. Je me prépare pour que tout puisse se passer dans les meilleures conditions. Un tour au Château Rouge en plein Paris m'a permis de comprendre l'ampleur de la soirée du 9 octobre.

 Au regard de l'expérience de ton passage à l'Olympia, n'as-tu pas crainte d'un sabotage contre la production de Zénith ?

Non. Je pense que tout le monde attend l'événement de pied ferme. Toute la communauté africaine est mobilisée. Il n'y a rien à craindre. Les mélomanes soutiennent le spectacle.

 Votre production est-elle par défi ou cela entre dans le parcours normal de ta carrière ?

Il ne faut pas confondre les choses. Zénith est une grande salle, mythique et de renommée internationale que les artistes du monde entier ont toujours rêvé.

Soit américain, européen, africain, etc. Vu la vision que j'ai pour ma musique, je pense qu'il m'a fallu maintenant une salle plus grande pour satisfaire plus de monde.

Faire des concerts en Amérique, en Angleterre, à Luanda et en Afrique du Sud.


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