Magazine Bien-être

Un mauvais feng-shui ça peut rapporter gros

Publié le 09 octobre 2010 par Fengshui
La copie d'un article de Courrier International à propos du Feng Shui à Hong Kong. On y apprends que l’Institut des sciences appliquées et de la recherche technologique avait payé sur les deniers publics des consultants en feng-shui pour obtenir des conseils quant à l’emplacement de ses nouveaux locaux, note le journal hongkongais.
A Hong Kong, le feng-shui coûte cher au contribuable, rapporte le South China Morning Post. Dans l’ancienne colonie britannique, architectes et urbanistes ont toujours à l’esprit cet art ancestral visant à assurer bien-être, sérénité et prospérité aux habitants en optimisant l’énergie des lieux grâce à l’emplacement et à l’orientation des bâtiments. Si des édifices ou des infrastructures mettent à mal cette savante recherche d’harmonie, les représentants locaux sont en droit de demander réparation. L’Etat accorde ainsi de généreuses compensations financières ou matérielles à ceux qui voient leur feng-shui perturbé par des constructions parasites. Pour quel montant et selon quels critères d’attribution ? Mystère. Dernièrement un chef de village a demandé le financement d’un nouveau pont pour contrecarrer l’influence négative de la construction d’un tunnel voisin. L’ouvrage aurait remplacé une passerelle piétonne, permettant aux véhicules d’accéder au village de Kap Lung… qui lui appartient à 30 %. Le gouvernement doit respecter les traditions de Hong Kong garanties par la Constitution, assure le représentant local, fort de cet argument béton : “Comment peuvent-ils prouver que le feng-shui n’existe pas ?”
“Il n’y a pas moyen de prouver que le feng-shui existe”, argue pour sa part le député Wong Sing-chi.“Le gouvernement ne devrait donc pas laisser le feng-shui guider ses décisons en matière de travaux publics.” Le parlementaire réclame la résiliation pure et simple des dédommagements tandis que des voix de plus en plus nombreuses dénoncent l’absence de transparence de l’administration.“La plupart des plaintes concernant les travaux publics n’ont rien à voir avec le feng-shui… Ils se servent du feng-shui pour obtenir de l’argent”, tempête un fonctionnaire du ministère des Affaires intérieures cité par le quotidien de Hong Kong.
Le gouvernement a créé un groupe de travail pour traiter les demandes de dédommagement liés à la construction de la ligne de chemin de fer Hong Kong-Shenzhen-Guangzhou. Pour restaurer un bon feng-shui, le ministère de l’Aménagement a financé des rénovations de temple, la construction d’une pagode, d’une salle municipale et de salles de prière. Il se refuse à indiquer le coût de ces travaux, mais reconnaît avoir payé près de 1 million de dollars pour des rituels religieux pour “chasser les mauvais esprits et apaiser les dieux” dans le cadre de 28 projets de travaux publics concernant 47 villages. Ces largesses en irritent plus d’un. Les habitants de 14 immeubles anciens de Tai Kok Tsui, potentiellement mis en péril par la construction de tunnels ferroviaires, n’ont pas reçu le moindre dédommagement, alors que des chefs locaux ont reçu des compensations pour cause de mauvais feng-shui, dénonce un militant des droits de l’homme. Cette question semble taillée sur mesure pour la commission d’audit chargée de passer au crible les dépenses publiques. C’est cette commission qui a révélé que l’Institut des sciences appliquées et de la recherche technologique avait payé quelque 18 100 dollars hongkongais [1 700 euros] sur les deniers publics à des consultants en feng-shui pour obtenir des conseils quant à l’emplacement de ses nouveaux locaux, note le journal hongkongais.

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Fengshui 116 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine