Alors que tous les syndicats, et que tous les partis de gauche, PS compris, sont vent debout contre la réforme des retraites, le FMI, dirigé par DSK, publie un rapport cette semaine où il approuve le report de l'âge de la de la retraite. Au passage, cela confirme l'idée selon laquelle cette réforme a bien pour but premier de satisfaire aux exigences de la finance internationale et non pas se sauver le régime de retraite des Français.
Le FMi soutient donc la réforme de Sarkozy, et les défenseurs du président d'instance international ont beau se débattre dans des explications alambiquées selon lesquelles la position du FMI ne serait pas forcément celle de DSK, cela ne prend pas. Outre que l'argument est quand même difficile à faire croire, il faut quand même se souvenir que c'est monsieur Strauss-Kahn en personne qui au printemps dernier déclarait qu'il n'était pas forcément opposé à l'allongement de l'âge de départ à la retraite.
Pourtant, cet homme qui se dit de gauche et dont on dit qu'il pourrait être le candidat du principal parti d'opposition, cet homme donc, n'en est pas à son coup d'essai. Il fut en tant que ministre de l'économie de Lionel Jospin, le ministre de la cinquième république qui a le plus privatisé : ouverture du capital d'Air France, privatisation partielle des autoroutes du sud de la France, privatisation du Crédit Lyonnais, d'Eramet, du Gan, du CIC, de la CNP, ouverture du capital de France Télécom, de Thomson multimédia et de l'Aérospatiale. C'est énorme, et c'est un homme soi-disant à gauche qui l'a fait. Nul doute que les salariés de France Télécom qui ont vu leurs conditions de travail se dégrader lui en sont redevables.
Aujourd'hui, tous les sondages le disent, il serait l'homme le mieux placé pour battre Nicolas Sarkozy. Mais qu'on ne s'y trompe pas, c'est en grande partie dû aux électeurs de droite. Eh oui, pour le système, le meilleur candidat, c'est Dominique Strauss-Kahn.
Alors, il faut être bien clair, le vrai problème de nos démocraties contemporaines, ce n'est pas Nicolas Sarkozy ou les libéraux, ceux là sont élus sur un programme de droite et font une politique de droite. On peut le regretter, mais au moins, quand on est de gauche, il est facile de se situer est de s'opposer. Le problème, ce sont les Tony Blair, Les Gerhard Schröder, et donc les Dominique Strauss-Kahn qui mettent en place des politiques absolument contraires aux souhaits d'une grande partie des électorats qui les ont fait rois. Ce sont eux qui contribuent à brouiller les cartes, qui alimentent le lit de la pensée unique, qui sont les vrais fossoyeurs de la gauche.
En 2012, le vrai danger, c'est DSK, plus que Sarkozy. S'il est le candidat du PS, j'aurai mieux à faire le jour de l'élection que d'aller voter. Je ne serais pas complice d'une nouvelle trahison.
sur le web :
Les échos de la gauchosphère soutient un journal catalan engagé et en difficulté.
pensee libre nous apprend qu'une partie de la droite se rebelle contre le bouclier fiscal.
Comme une réponse à mon précédent article, la republique du peuple ne soutient pas, mais alors pas du tout, la candidature de Mr Chassaigne.
jef nous rappelle que les principales niches fiscales sont celles concernant les entreprises, et que celles-ci, on n'y touche quasiment pas.