"L'assurance de se ruiner la santé"

Un excellent article dans le Libé ce matin.
"L'assurance de se ruiner la santé "
ou le récit des difficultés de nombre d'américains de la classe moyenne pour se soigner.
Le film "SICKO" de Michael Moore n'était pas du bluff et l'article nous en apprend encore d'avantage.
Ainsi, l'histoire de Katie, obligée d'en arriver à se faire opérer en Inde de sa hernie discale plutôt que continuer à souffrir en attendant de financer son opération aux USA faute de couverture.
Certains pays développeraient une offre de soins "low cost" à destination de ces américains laissés pour compte du système de soins américain.
Terrifiant.
Les tarifs d'une intervention chirurgicale sont libérés mais petite nuance, différents selon à qui on envoie la facture:
"Pour une appendicite, explique-t-elle, Medicaid recevra une note de 4 500 dollars ; pour une mutuelle la facture est comprise entre 7 000 et 8 000 dollars ; pour une assurance privée, la note varie entre 8 000 et 10 000 dollars, et pour un particulier non assuré, le coût peut atteindre les 35 000 dollars. On parle pourtant de la même opération."
Impensable.
La nécessité de réforme liée à l'absence de couverture maladie pour ces 47 millions d'américains va peser dans la campagne présidentielle à venir mais aussi dans les primaires qui s'engagent avec le premier caucus dans l'Iowa marquant le départ de la course.
J'ai lu le système de soins : c'était le problème "intérieur" numéro 1 dans les sondages.
Les candidats démocrates sont à priori d'après les articles tous d'accord pour la mise en place d'un système garantissant une couverture universelle.
Plusieurs états dont même certains républicains l'ont déjà ou vont la mettre en place.(lien)
Hillary Clinton a énoncé en septembre dernier ces propositions sur cette question à travers son "American Health Choices Plan" ou comment rendre obligatoire (en aidant par des aides fédérales) le choix à un des systèmes d'assurance maladie.
L'évolution sera probablement inéluctable. Espérons le.
Les candidats républicains, eux, pensent que la mise en place de ce genre de système restreindrait les libertés individuelles.
Tout un programme.
Affaire à suivre.