Beaucoup de monde pour soutenir ces syndicalistes, artisans de beaucoup de luttes, souvent sur la brèche depuis des années. Sur les marches du palais de justice de Bastia, Alain Mosconi fait une déclaration dans laquelle il refuse cette répression ADN.
On rentre en file indienne.
Les responsables de la sécurité s’agitent avec leurs talkies au milieu du hall pour cette audience médiatisée. La majorité du public devra rester hors de la salle. La solidarié est très large. De nombreux militants du STC évidemment dont Jean Brignole secrétaire national, mais aussi de la CGT et de FO. Amis, famille. Militants et responsables de CORSICA LIBERA. Deux élus de Femu a Corsica. La solidarité internationaliste n’a pas fait défaut, des syndicalistes de l’USTKE (Kanaky) et de l’UGTG (Guadeloupe) sont là et ces derniers répondront aux sollicitations des médias. Ils vont eux-mêmes subir un procès pour refus de prélevement prochainement.
Cette visibilité semble gèner les autorités qui auraient peut-être préféré que ce procès honteux passe en douce. Le procureur réclame une application « bête et méchante » de la loi : refuser un prélevement est un délit. Point final. Il demande 1 mois de prison ferme et 1000 euros d’amende. Les syndicalistes en prison, les politiciens et les profiteurs au balcon. Serait- ce l’idéal des « sociétés de marché » modernes ?
Les militants étaient défendus par Jean Guy Talamoni et Rosa Prosperi qui ont plaidé sur les principes : ces prélevements ADN exigés sont une interpétation abusive de la loi qui encadre ce procédé. Ils demandent la relaxe.
On se souvient que Jean François Gandon militant STC et Corsica Libera avait été relaxé pour une affaire de ce type, mais le parquet a fait appel et un nouveau procès aura lieu le 19 Octobre. C’est la date qui a été fixée pour le délibéré dans le procès d’aujourd’hui.
Le feuilleton des procès ADN continue. La lutte et la solidarité aussi.
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