La vérité et le mensonge, vaste sujet s’il en est sur lesquels homme et femmes s’accusent réciproquement du pire. Peux-on en effet vivre avec quelqu’un sans être témoin de ses mille et un mensonges quotidiens. Car nous mentons tous en action , en intention et par omission.
Un des plus beaux discours que je connaisse sur le sujet: celui de Klima de la nouvelle “personne ne va rire” de Milan Kundera. Un compte kafkaien issu du receuil “risibles amour”, un pur chef d’oeuvre que je relis une énième fois , en portugais cette fois ci et dont je me délecte une fois de plus.
Donc, retraduit par mes soins du portugais, cela donne:
Ecoute, Klara – lui dis-je-, tu penses que tous les mensonges se valent, mais tu te trompes. Je peux inventer n’importe quoi, me moquer des gens, inventer toute sorte de mystifications, faire toutes sortes de blagues et ne pas avoir l’impression d’être un menteur; ces mensonges, si tu veux les appeler mensonges, c’est moi, tel que je suis; avec ces mensonges je ne dissimule rien, en réalité, avec ces mensonges je dis la vérité; Mais il y a des choses que je connais à fond, desquelles j’ai saisi le sens et que j’aime. Je ne rigole pas avec ces choses la. Mentir la dessus, cela serait me diminuer, je ne peux pas le faire, n’exige pas cela de moi, je ne le ferais pas”"