La Ligue a donc opté pour une décision de précaution. A un mois du match entre le PSG et l’OM, les instances qui avaient, de manière coupable, incroyablement tardé à annoncer le report d’OM-PSG version grippe A, ont pris la bonne décision.
Considérer que personne ne progresse en jouant la prudence extrême est idiot. Il suffit de se rendre au Parc des Princes pour comprendre la tension qui règne. Les supporters du PSG n’ont pas réglé leurs problèmes avec Robin Leproux ni même les problèmes entre eux. Comment croire en un accueil normal pour les supporters olympiens dans ce cas ?
Il ne faut pas non plus penser que c’est une décision dramatique. Il ne s’agit pas d’un huis clos mais d’un service rendu à des supporters qui n’auront pas à traverser la France pour voir un match souvent fermé, moyen et faible en buts. Côté marseillais, on s’estime abasourdi. La réaction est bien entendu démagogique pour Anigo et Dassier parce que si le PSG a des problèmes en interne, l’OM ne peut pas penser que les incidents de la Canebière l’an passé ne sont pas, aussi, le fait, de ses propres supporters.
Marseille fait le coup de la victime et se pose en défenseur de la liberté. On a vu argument plus développé. La Ligue a également opté pour la réciprocité de la décision en interdisant que le PSG n’organise un déplaçement au Vélodrome en mars 2011. Intelligent.
Ce genre de décision va clairement dans le sens de l’histoire de la radicalisation des supporters et des relations entre les deux clubs les plus populaires de France. C’est triste mais logique : organiser des matchs en toute sécurité pour tous les spectateurs est la mission première de la Ligue et des clubs. Comment choisir de prendre des risques ?
Mitch Butcanon
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