Un projet de loi sur l'émigration bouleverse le calendrier législatif

Publié le 08 octobre 2010 par Bravepatrie

Conséquence inattendue du projet de loi Besson sur l’immigration et la Bonne Francitude® : les réactions de dégoût d’un grand nombre de citoyens et résidents français poussent le gouvernement à faire voter d’urgence une loi sur l’émigration pour éviter une catastrophe démographique et économique.

Comme le disait François Rabelais dans son avant-propos à Deux damoiselles, une coulpe :

« Il ne s’agit pas seulement
D’apprécier ce qui entre en son corps,
Il est tout aussi important
De contrôler ce qui en ressort.
 »

Cette œuvre immortelle, qui présentait déjà de troublantes similitudes avec l’action du gouvernement Fillon, voit son statut de prémonition politique conforté par la crise inédite que traverse notre Brave Patrie : nous risquons de perdre une bonne partie de notre population.

Xavier Bertrand est formel : faire grève en sortie de crise est totalement irresponsable. Hee-haw !">

Xavier Bertrand est formel : faire grève en sortie de crise est totalement irresponsable. Hee-haw !

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Xavier Bertrand est formel : faire grève en sortie de crise est totalement irresponsable. Hee-haw !

On pourrait en effet croire la totalité des Français préoccupés par les grèves annoncées la semaine prochaine en marge de la réforme des retraites. Et qui ne le serait au spectacle de ce comportement irresponsable alors que la France est en sortie de crise, comme l’a souligné Xavier Bertrand entre deux prises thérapeutiques de nitrite d’amyle tant son petit cœur bat la chamade à l’idée de voir la croissance reprendre un envol brisé par les vicissitudes de la faute à pas de chance ?
Force est pourtant de constater qu’une minorité de Bravepatriotes n’y voit pas le danger mortel, préférant tourner son regard mauvais vers le vote prochain de la loi Besson sur l’immigration, l’intégration et la nationalité, un texte qui pourtant ne vise qu’à empêcher la dégradation de nos ressources génétiques par l’Anti-France et ainsi pérenniser l’existence de notre société démocratique.
Aveuglés par des années d’écoute de world music à un volume trop élevé, ils n’hésitent pas à invoquer à tort et à travers Les Heures Les Plus Sombres De Notre Histoire™, sur lesquelles le gouvernement a pourtant une compétence internationalement reconnue, et vont même jusqu’à proclamer un certain dégoût de la France.
Une antienne fréquente chez certains bobos, déjà dénoncée avec humour par M. Sarkozy avant son élection : « Si y en a qu’ça gêne d’être en France... [rires connaisseurs dans l’assistance] qu’ils ne se gênent pas pour quitter un pays qu’ils n’aiment pas. »

Si le nombre de cons dépasse la masse critique, c’en est fini de l’image de la France.">

Si le nombre de cons dépasse la masse critique, c’en est fini de l’image de la France.

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Si le nombre de cons dépasse la masse critique, c’en est fini de l’image de la France.

Mais voilà : 2010 n’est pas 2007, et si certains grincheux évoquent sans honte une fuite chez l’Etranger la France ne peut se permettre de voir disparaître une partie de sa main d’œuvre ou de ses chômeurs, dont le système économique a besoin pour rester fluide. Il existe aussi un risque qu’il ne reste que des cons, ce qui porterait atteinte au prestige de notre pays dans le monde.
Une immigration savamment contrôlée permettrait certes de pallier les départs des deux premières de ces populations, mais — hélas ! — l’immigration ne pourra jamais être réellement contrôlée tant les subtilités de notre système électoral font qu’une réforme en ce domaine est absolument nécessaire tous les deux ans environ.
C’est pourquoi le président de la République a demandé au ministre de l’Intérieur de préparer en priorité zéro une loi sur l’émigration.

Confronté à l’urgence de la situation, Brice Hortefeux n’a eu d’autre choix que d’adopter les méthodes du crowdsourcing (littéralement : sous-traitance à la foule, un procédé qui permet de demander à plein de gens de faire un peu n’importe quoi, de manière transversale, en espérant que le produit fini ressemblera à quelque chose une fois que le chef le découvrira, s’il le découvre jamais).
Des projets-pilotes avaient déjà été menés cet été au ministère de l’Intérieur en appliquant la méthode du crowdsourcing, mais quelques erreurs de communication interne ont provoqué une mésentente avec la Commission Européenne [1].

C’est donc en croisant les doigts que M. Hortefeux a confié, mais sans être au courant, la mission aux préfectures, commissariats et centres des douanes d’élaborer un train de mesures visant à contrôler les sorties du territoire. Parmi celles-ci, certaines ont déjà été évoquées dans la presse :

  • présentation d’une attestation d’accueil court de l’hébergeur à l’étranger ;
  • obligation de produire un billet de retour ;
  • interdiction de quitter le territoire avec plus de 53,17 euros en espèce par jour de déplacement ;
  • un visa de sortie du territoire spécifiquement émis pour le pays de destination.
Des Français raccompagnés à leur domicile : ils avaient oublié leur brosse à dents.">

Des Français raccompagnés à leur domicile : ils avaient oublié leur brosse à dents.

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Des Français raccompagnés à leur domicile : ils avaient oublié leur brosse à dents.

Les Français et résidents réguliers en France qui ne sont pas en mesure de fournir l’intégralité de ces pièces [2] seront placés en zone d’attente avant d’être reconduits à leur domicile par la police de l’air et des frontières.

Le projet de loi une fois complété, il devrait être présenté sous les plus brefs délais à l’Assemblée Nationale. En raison d’un agenda déjà chargé, mais avec le souci du protocole au cœur, les lois inscrites à l’ordre du jour (immigration, transparence financière, cumul des mandats, finances 2011, LOPPSI, etc.) seront toutes passées en 49-3 afin de respecter le calendrier parlementaire et de permettre aux députés de partir en week-end (en France) le jeudi après-midi.

Notes

[1] Le règlement intérieur du ministère stipule dorénavant que la liste Int-humour est exclusivement réservée aux bonnes blagues et ne saurait en aucun cas constituer une base de travail, la bonne blague en question fût-elle transférée par le ministre lui-même.

[2] Allez, nous vous donnons un indice : il faut aussi présenter l’imprimé 127-B vert que l’on peut se procurer à la préfecture du lieu de naissance. Ne dites pas que l’information vient de nous, cette requête n’étant normalement annoncée que deux heures avant l’embarquement.