À l'aube, je serai quelqu'un
Je retrouverai mes rêves
Aspirerai ma conscience
Et chanterai ma vertu
À l'aube, je ne serai jamais plus triste
Mes pleurs se feront rares
Mon coeur ne chavirera que pour aimer
Et seul l'amour me fera trembler
À l'aube, ma muse s'éveillera
Dans un fleuve de pastel et de craie
Écrivant les maux de mon âme
Et expiant ma faute dans l'ancre
À l'aube, je serai nu près de lui
Mon corps sera frêle et humide
Salivant sur les souvenirs de la nuit
Et caressant l'homme qui dort
Mais à quand l'aube ?
Si l'insomnie est mon seul rivage
Moi qui suis noyée dans une mer de pensée
N'ayant que comme seule attache, un amour précaire?