Je venais d'expliquer à ma Moitié que depuis la rentrée, la chaîne avait un nouveau concept porteur, une émission soft en première partie de soirée avec des thématiques parfois lourdes l'alcoolisme ou comme hier les troubles alimentaires, puis après 22h30 du grand n'importe quoi avec surtout du sexe dedans. Je m'étais déjà retrouvée à regarder un sujet sur les naturistes pervers du Cap d'Agde qui énervent les autorités locales.
Mon sujet sur le sexe était en fait un rien daté, puisque tourné en 2009, mais le sujet reste d'actualité finalement. Nous pouvions donc y découvrir une jeune belge, qui aurait pu participer à « Secret Story », mais qui ambitionne surtout de se réaliser dans le X, un anglais transsexuel qui a gardé son sexe de femme malgré une apparence très virile et une dame qui a ouvert dans la France profonde une agence pour fournir des alibis aux amoureux volages.
« Tellement Vrai » s'impose comme la synthèse parfaite des côtés Docteur Jekyll et Mister Hyde de « ça se discute ». Delarue enchaînait les sujets graves – les fameux troubles alimentaires, la violence, le suicide – avec des trucs extrêmement trashs : l'amour sous toutes ses formes avec un couple qui vit à trois, une femme qui fait du X dans le dos de son mari... « Tellement Vrai » fait à peu près pareil en ressuçant parfois d'ailleurs de vieux « jour après jour », mais surtout en assumant parfaitement son côté totalement trash. Certains profils semblent d'ailleurs être choisis pour que Matthieu Delormeau se foute de la poire des témoins au retour plateau.
Dans la sélection d'hier soir, j'avais un faible certain pour la future star du X, qui a choisi de se faire shooter à Avignon par un jeune photographe qui se destinait au départ à la photo de paysages et en particulier les grands sites de sa région. Désormais, le garçon a saisi que la PQR ne payait pas et que l'édition ne valait guère mieux, il se dédie donc à la photo porno mais avec un grand site en fond. Ainsi, nous pouvons voir la demoiselle écarter les jambes dans un village de charme ou devant une vallée d'une beauté époustouflante. A se demander quasiment, si ce n'est pas un peu du « photo bombing », cher à Daphné Bürki.
A la pub, j'ai abandonné tout ce petit monde à ses soucis pour me plonger dans les bras de Morphée. Je me dois quand même, avant de conclure, d'évoquer la mise en scène niveau CM2 de la problématique – Machine tournera-t-elle son premier film ? Le Monsieur qui a gardé des attributs de dame pourra-t-il présenter son show érotique au salon londonien du sexe ? La dame qui ne sert à rien avec son entreprise bidon trouvera-t-elle un alibi crédible à sa cliente ? - qui donne lieu à des relances à la fin de chaque séquence, « nous découvrirons ensuite si les photos de Truc ont inspiré le producteur de porno libidineux » (il y a de bonnes chances que oui car s'il n'est pas sensible à son charme, le paysage autour risque de l'époustoufler).
Voilà, sinon, de mon côté, je ne sais pas si j'assume de vouloir me procurer à tout prix les épisodes de la saison 4 de « Coeur Océan » où Daphné est lesbienne durant dix minutes autant dire que ça ne compte pas, mais si quand même... Dites-moi, pour ceux qui l'ont vu, si ça vaut le coup...